Année politique Suisse 1972 : Parteien, Verbände und Interessengruppen / Parteien
 
Petits partis de gauche
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Parti du travail
Dans les rangs communistes, on salua avec joie ces décisions rappelant le temps du Front populaire. Le processus de désintégration de l'extrême gauche n'en fut pas enrayé pour autant. D'innombrables groupuscules et périodiques propagèrent les idées marxistes, toutefois interprétées de façon très diverse [37]. La force communiste la plus représentative continua à être le Parti du travail (PdT) qui put se consolider en dépit des défaites enregistrées lors des élections communales neuchâteloises [38]. Le parti créa une nouvelle section dans le canton de Fribourg [39]. Lors des élections au Grand Conseil de Bâle-Ville, le PdT conquit un neuvième siège [40]. Pour ces élections, il avait fait alliance avec les Progressive Organisationen (POB) [41].
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POCH, PSA et RML
Cette association, arborant sur le plan suisse le sigle de « POCH », apparut également dans les villes de Zurich et de Berne. Ici, elle lutta contre la démolition de maisons, là contre l'augmentation du tarif des trams [42]. A Soleure, elle revendiqua de nouveaux droits pour les apprentis [43]. En ville de Saint-Gall, par contre, elle subit une défaite lors des élections communales, en dépit d'une initiative prévoyant quatre semaines de vacances pour les apprentis [44]. Le « Partito Socialista autonomo » du Tessin apparenta ses listes, pour les élections communales, à celle du PdT [45]. On parla un peu moins de la Ligue marxiste révolutionnaire [46]. Elle a trouvé une concurrente dans la création d'un « Kommunistischer Jugendverband » [47]. Les organisations mentionnées ci-dessus et beaucoup d'autres s'activèrent spécialement lors de manifestations contre la guerre du Vietnam ou en faveur de la libération d'Angela Davis, la militante communiste des droits civiques. En politique intérieure, elles s'engagèrent notamment lors des votations sur l'initiative pour une retraite populaire et sur le traité de libre-échange avec la CEE, traité qu'elles repoussèrent comme étant un pas vers « l'Europe des trusts » [48].
 
[37] Par exemple les journaux et revues Agitation, Bresche/Brèche, Der rote Bär, Focus, Infrarot, Klassenkampf, Maulwurf, Oktober/Octobre, Zeitdienst e.a.
[38] VO, 232, 6.10.72 ; 246, 24.10.72 ; 248, 25.10.72 ; NZZ, 64, 8.2.72 ; cf. supra, p. 33.
[39] VO, 272, 22.11.72.
[40] Cf. supra, p. 30.
[41] Ibid.
[42] AZ, 216, 14.9.72 ; 229, 29.9.72 ; Nationale Dokumentationsstelle, Bern (NBD), Berichte zur Lage, 1972, no 5, p. 17.
[43] Bund, 300, 21.12.72 ; Zeitdienst, 45, 17.11.72.
[44] Ostschw., 189, 14.8.72 ; NDB, Berichte zur Lage, 1972, no 1, p. 17.
[45] NDB, Berichte zur Lage, 1972, no 1, p. 20 ; no 2, p. 3 ; no 3, p. 2 et 19.
[46] Tat, 270, 17.11.72 ; NDB, Berichte zur Lage, 1972, nos 1-6, passim.
[47] VO, 266, 16.11.72 ; NDB, Berichte zur Lage, 1972, no 1, p. 11, no 2, p. 9, passim.
[48] NZ, 430, 20.11.72 ; cf. supra, p. 38 s.