Année politique Suisse 1973 : Grundlagen der Staatsordnung / Wahlen
 
Elections des parlements cantonales
Voir tableau: elections_ccc_1973.pdf
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Soleure
L'avance des partis confessionnels s'est concrétisée dans le canton de Soleure par des gains du PDC, qui a pu renforcer sa position en obtenant quatre mandats supplémentaires. L'Alliance des indépendants, en revanche, a perdu cinq sièges d'un coup. Les « Organisations progressistes » (POCH), qui se présentaient pour la première fois, n'obtinrent qu'un siège [2].
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Argovie
En Argovie, les élections au Grand Conseil ont vu les socialistes essuyer une lourde défaite se soldant par la perte de dix sièges. L'Alliance des indépendants, victorieuse quatre années plus tôt [3], perdait des mandats, tout comme de nombreuses formations plus petites. Les grands bénéficiaires de ces transferts de voix ont été le Mouvement républicain et l'Action nationale, de même que les démocrates-chrétiens et le Parti évangélique populaire. On attribua le succès des partis confessionnels — qui vit passer le PDC au premier rang des groupes parlementaires et qui permit au Parti évangélique de doubler le nombre de ses sièges — aux électrices qui se prononçaient pour la première fois [4]. Les Argoviens, en même temps qu'ils avaient à élire leur Conseil législatif, étaient appelés à désigner aussi les 200 membres du Conseil constitutionnel. La répartition des sièges fut sensiblement la même pour les deux conseils [5].
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Grisons
Les élections dans les cercles des Grisons, qui ont lieu tous les deux ans, n'ont guère soulevé les passions. En 1972, une loi votée par le peuple avait porté le nombre des députés de 113 à 120, aussi la bataille s'est-elle concentrée sur ces nouveaux sièges. Là encore, les démocrates-chrétiens s'imposèrent en enlevant cinq sièges, ce qui leur permet de former le groupe le plus nombreux au sein du Parlement. Les deux autres sièges allèrent aux radicaux, alors que démocrates et socialistes restaient sur leurs positions [6].
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Valais
En Suisse romande, l'issue des élections fut fort diverse. En Valais, les nombreux groupements dissidents en lice obtinrent en partie des succès surprenants. Le cas le plus spectaculaire sans doute fut la campagne victorieuse d'un président de commune exclu du Parti radical. Il se présentait pour son propre compte et enlevait d'emblée deux sièges dans le district de Sierre. Les perdants du scrutin rhodanien furent une fois de plus les socialistes qui concédèrent quatre mandats [7].
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Neuchâtel
Dans le canton de Neuchâtel, un nombre inhabituel de candidats se présentait pour les 115 sièges du parlement. Une campagne des plus tièdes n'entraîna que de faibles modifications dans l'importance relative des principaux camps politiques du canton. Ainsi les libéraux réussissaient-ils à enlever quatre mandats au Parti progressiste national, une formation localisée dans le haut du canton et qui, au lendemain de la Première Guerre mondiale, était née d'une fusion entre radicaux et libéraux. Les socialistes d'autre part gagnèrent trois sièges, tandis que les popistes en perdaient deux. La nouvelle répartition des sièges est due, pour une part, à une cause purement démographique, les districts de la Chaux-de-Fonds et du Locle se voyant attribuer un siège en moins à la suite du dernier recensement de la population. On notait avec déception que les femmes, qui ne comptent que sept élues, seront nettement sous-représentées durant la nouvelle législature [8].
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Genève
Les élections au Grand Conseil du canton de Genève ont fait du bruit. Le groupement de droite Vigilance obtint d'un coup 10 mandats au détriment des autres partis. Ainsi les Vigilants, dont les idées rejoignent celles de James Schwarzenbach, ont pu reprendre totalement, en 1973, les positions acquises en 1965 mais perdues en 1969 [9]. Une campagne électorale très vive avait précédé le « coup de théâtre » de l'extrême droite. Ainsi le leader socialiste français François Mitterand prit la parole lors d'une réunion électorale, alors que Vigilance trouvait un soutien efficace en James Schwarzenbach qui apparut en public à Genève (« Le malaise suisse est celui d'un peuple qui n'ose plus s'exprimer librement » ). Le grand succès des Vigilants, cependant, fut attribué à une interview télévisée du chef républicain qui trouva des auditeurs attentifs dans la Genève saturée d'organisations internationales. Le « Parti sans payer », de fondation récente, jeta une note gaie dans la campagne électorale ; il s'était en particulier fixé comme but de donner lecture au Grand Conseil de l'ceuvre de Victor Hugo. Avec un quorùm de 7 %, ce parti — tout comme les indépendants — ne récolta cependant aucun siège [10].
 
[2] Elections du 6.5.73: Kanton Solothurn, Definitives Ergebnis der Wahlen des Kantonsrates für die Amtsdauer 1969-1973 resp.... für die Amtsdauer 1973-1977.
[3] Cf. APS, 1969, p. 34.
[4] Elections du 19.3.73: Aargauer Tagblatt, 66, 20.3.73; NZZ, 131, 20.3.73; AZ, 66, 20.3.73; Vat., 67, 21.3.73; Ww, 12, 21.3.73. Quant à la répartition des sièges entre MNA et AN voir : Der Republikaner, 5, 13.4.73 ; Volk + Heimat, no 4, avril 1973.
[5] Par rapport au Grand Conseil, la répartition des sièges au Conseil constitutionnel diffère pour les trois partis suivants : PDC (- 1), ind. (-1) et évang. (+ 2). NZZ (ats), 132, 20.3.73. Cf. aussi supra, p. 11.
[6] Elections du 6.5.73 : NBZ, 144, 7.5.73 ; NZZ (ats), 208, 7.5.73 ; Vat., 106, 8.5.73. Cf. aussi APS, 1972, p. 146.
[7] Elections du 5.3.73 : TLM, 64, 5.3.73 ; TG, 54, 6.3.73 ; BN, 55, 6.3.73 ; AZ, 56, 8.3.73.
[8] Elections du 9.4.73 : JdG, 84, 10.4.73 ; Bund, 84, 10.4.73 ; NZZ, 167, 10.4.73 ; BN, 85, 10.4.73.
[9] Cf. APS, 1965, p. 147 s. et APS, 1969, p. 35.
[10] Elections du 9.10.73 : TG, 236, 10.10.73 ; 240, 15.10.73 ; 241, 16.10.73 ; MG, 240, 15.10.73 ; TLM, 288, 15.10.73 ; VO, 238, 15.10.73 ; NZZ, 478, 15.10.73 ; 481, 17.10.73.