Année politique Suisse 1974 : Parteien, Verbände und Interessengruppen / Verbände und übrige Interessenorganisationen
 
Organisations patronales
Les porte-parole des organisations patronales faîtières du commerce et de l'industrie n'ont pas seulement réagi à la critique du système économique et social établi, mais également à la revendication d'une amélioration de la qualité de la vie ; ils ont relevé que cela entraînerait une diminution de la croissance. Le président de l'Union suisse du commerce et de l'industrie, E. Junod, s'éleva en outre contre les jugements peu nuancés émis au sujet des sociétés multinationales. L'Union a décidé de limiter la durée des mandats pour les membres du « Vorort » (12 ans pour l'appartenance au comité, 6 âns pour la présidence) [2]. L'Union centrale des associations patronales suisses vit J. E. Haefely renoncer à la présidence pour la fin de l'année. Il a été remplacé par F. Halm, jusqu'en 1973 délégué à la défense nationale économique [3]. La Société pour le développement de l'économie suisse, qui a célébré son trentième anniversaire, a tenu son assemblée pour la première fois en présence de la presse, conformément à ses nouveaux statuts. En raison de l'inquiétude régnante, elle s'est ralliée au principe d'une ouverture à la critique et a affirmé son intention de mieux assumer sa fonction dans le domaine de l'information et de la formation de l'opinion publique. Elle tient à entretenir des contacts plus étroits avec les mass media et à promouvoir la théorie régulatrice de l'économie de marché [4]. Le président de l'Association suisse des banquiers, A. E. Sarasin, adressa des critiques, lors de la journée des banquiers, surtout à la Confédération ; il mit en doute l'utilité de l'article conjoncturel adopté par le parlement et plaida en faveur d'une remise aux cantons des recettes provenant des impôts directs ; cette prise de position trancha d'avec celle du « Vorort », plus proche de la ligne gouvernementale [5].
Les porte-parole de l'Union suisse des arts et métiers (USAM) ont exprimé de manière plus véhémente encore leur mécontentement face à la politique des autorités fédérales. Ils rendent responsable de la dégradation de la situation économique — considérée dans le bâtiment comme une réelle crise — le maintien, au premier chef, des arrêtés sur la construction et le crédit [6]. A maintes reprises, des délégués de l'Union s'adressèrent à des représentants du Conseil fédéral, de l'administration et de la Banque nationale [7]. L'USAM soutint certes le projet financier, mais recommanda le référendum contre la loi sur l'aménagement du territoire et se montra sceptique face aux avant-projets de l'administration en ce qui concerne la protection de l'environnement et la prévoyance professionnelle [8]. En outre, elle entreprit de renforcer les liens entre, d'une part les organisations locales et cantonales ainsi que les membres individuels, d'autre part la presse de l'Union et, partant, le secrétariat central [9].
 
[2] Cf. SAZ, 69/1974, p. 515 ss. (Union centrale des associations patronales) ; NZZ, 428, 15.9.74 (Union suisse du commerce et de l'industrie).
[3] SAZ, 70/1975, p. 1 s.
[4] NZZ, 434, 19.9.74 ; Ldb, 218, 21.9.74 ; cf. APS, 1973, p. 168. Comme moyen d'information destiné au grand public, cf. Gesellschaft zur Förderung der schweizerischen Wirtschaft, ABC der Wirtschaft, Bern 1974.
[5] NZZ, 457, 5/6.10.74. Cf. supra, part. I, 4 a et d ainsi que APS, 1973, p. 22. Pour le e Vorort », cf. Rapport sur le commerce et l'industrie de la Suisse en 1973 ainsi que Communications sur les affaires traitées par le «Vorort» pendant l'exercice 1973/1974, p. 12 ss.
[6] LNN, 247, 24.10.74 ; Schweiz. Gewerbe-Zeitung, 44, 31.10.74 ; 47, 21.11.74 ; 52, 24.12.74. Cf. aussi NZZ, 523, 21/22.12.74.
[7] Schweiz. Gewerbe-Zeitung, 38, 19.9.74 ; 41, 10.10.74 ; 47, 21.11.74.
[8] Schweiz. Gewerbe-Zeitung, 47, 21.11.74 ; 48, 28.11.74 ; 52, 24.12.74.
[9] Schweiz. Gewerbe-Zeitung, 52, 24.12.74.