Année politique Suisse 1974 : Grundlagen der Staatsordnung / Wahlen
Elections des gouvernements cantonales
On assista aussi au renouvellement intégral de six gouvernements cantonaux. Partout, il y avait lutte mais seul Glaris connut quelques changements : le parti radical tenta d'y défendre son troisième siège, obtenu en 1973, en désignant une candidate féminine ; ce fut l'échec et les démocrates (UDC) purent regagner leur deuxième mandat
[10].
En pays de Vaud, le quintette de l’« Entente vaudoise » ne fut pas seulement combattu par le POP, mais aussi par les socialistes et par deux « sans-parti » qui avaient l'appui du MPE, des indépendants et de la nouvelle droite. La gauche ne parvint pas à mettre sur pied une liste d'entente ; les jeunes socialistes soutinrent cependant le candidat du POP. Lors du premier tour, seuls les candidats de l’« Entente vaudoise » atteignirent le quorum requis, alors que le communiste A. Forel suivait de très près les deux socialistes sortants. Il n'y eut pas de deuxième tour, car le POP ne voulait pas s'aligner contre les socialistes alors que les candidats sans parti, par trop distancés, renonçaient à la lutte
[11].
Dans les
Grisons, le parti socialiste présenta un candidat en vue de reconquérir le siège gouvernemental perdu en 1971 ; il fut battu, au second tour
[12]. A
Berne, le groupement POCH fit son apparition ; son candidat ne récolta certes que peu de voix, mais cela lui prépara le terrain pour la conquête de son premier siège au Grand Conseil
[13]. A
Zoug, les indépendants avaient remporté un succès appréciable dans la lutte pour la succession de H. Hürlimann appelé à Berne ; lors du renouvellement du 10 novembre, au système proportionnel, les radicaux tentèrent à leur tour de rompre la majorité démo-chrétienne au sein du gouvernement, mais sans plus de succès
[14]. Les élections à la Landsgemeinde de
Nidwald ainsi qu'à celle d'
Obwald — od seule une partie des mandats était à repourvoir — ne donnèrent lieu à aucun changement de caractère politique
[15].
Des élections complémentaires furent disputées dans les cantons de Soleure et de Thurgovie, pour remplacer certains membres du gouvernement. A Soleure, le PDC — fort de son avance aux élections cantonales de 1973 — fit valoir ses prétentions au siège devenu vacant à la suite de l'élection au Conseil fédéral du socialiste W. Ritschard ; en Thurgovie, les indépendants et les républicains contestèrent aux démo-chrétiens leur seul mandat. Dans les deux cas, et au second tour, les positions acquises furent conservées. Le siège radical à repourvoir à Schwyz ne fut pas combattu
[16].
[10] Elections du 17 mars ; cf. NZZ, 126, 16.3.74 ; APS, 1973, p. 30.
[11] Elections du 3 mars ; cf. TLM, 27, 27.1.74 ; 29, 29.1.74 ; 32, 1.2.74 ; 51, 20.2.74 ; 68, 9.3.74 ; GdL, 52, 4.3.74.
[12] Elections des 7 et 28 avril ; cf. NZZ, 160, 5.4.74 ; NBZ, 111, 8.4.74 ; 132, 29.4.74 ; APS, 1971, p. 41 s.
[13] Elections du 5 mai ; cf. Bund, 102, 3.5.74 ; 104, 6.5.74 ; 105, 7.5.74.
[14] LNN, 38, 15.2.74 ; 40, 18.2.74 ; 261, 11.11.74 ; TA, 258, 6.11.74.
[15] Nidwald : LNN, 98, 29.4.74 ; Obwald : Vat., 98, 29.4.74.
[16] Soleure : Bund, 55, 7.3.74 ; SZ, 58, 11.3.74 ; 76, 1.4.74 ; APS, 1973, p. 27 s. Thurgovie : BN, 97, 26.4.74 ; 99, 29.4.74 ; NZZ, 231, 20.5.74 ; Schwyz : Vat., 98, 29.4.74.
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