Année politique Suisse 1978 : Infrastruktur und Lebensraum / Energie
 
Centrales hydrauliques
La résistance à l'énergie nucléaire a incité les sociétés d'électricité à envisager plus sérieusement la construction de nouvelles centrales hydrauliques. Ces plans d'extension qui concernent surtout les cours d'eau du canton des Grisons ont immédiatement provoqué des protestations de la part des milieux pour la protection de l'environnement [34]. Le Conseil fédéral a déclaré qu'il n'avait certes aucune compétence pour empêcher la construction de nouvelles centrales hydrauliques, mais qu'il demanderait au gouvernement du canton des Grisons de tenir düment compte des aspects de la protection du paysage. En raison de cette situation, le conseiller national Grobet (ps, GE) a proposé, sous forme de postulat. de doter le Conseil fédéral d'attributions appropriées qu'il s'agirait d'inscrire dans la nouvelle loi fédérale sur l'économie hydraulique [35]. Afin de persuader les communes de montagne — qui, précisément dans les Grisons, sont souveraines quant à l'utilisation des eaux — de renoncer à construire les barrages et centrales prévus, le conseiller national Akeret (udc, ZH) a proposé de constituer un fonds d'indemnisation; une initiative populaire lancée dans le canton des Grisons vise le même but [36].
 
[34] Au sujet de ces plans d'extension cf. NZZ. 53, 4.3.78 ; 190. 18.8.78. Protection de l'environnement: NZZ, 159. 12.7.78 ;.T.4, 215. 16.9.78.
[35] CF. Ritschard: BO CN, 1978. p. 1057 s. et 1932. Postulat Grobet: BO CN, 1978, p. 1059.
[36] Le CF a accepté la motion Akeret sous forme de postulat: BO CN, 1978. p. 1620 ss. Grisons: NZZ, 280, 1.12.78. Pendant que Akeret désire financer le fonds d'indemnisation par une augmentation de la redevance hydraulique, l'initiative cantonale, quant à elle, propose d'imposer les centrales hydrauliques grisonnaises.