Année politique Suisse 1979 : Grundlagen der Staatsordnung / Wahlen
 
Elections communales
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Genève
Parmi les élections communales, l'exemple de Genève montre combien différents effets mobilisateurs peuvent influer sur l'issue d'une élection. Le 8 avril, les deux grands partis de gauche tentaient d'obtenir la majorité absolue au Conseil municipal, organe législatif. Ce fuirent cependant les libéraux qui triomphèrent. Ils ont en effet accru leur électorat de plus de 50% et sont ainsi devenu le plus fort parti de la ville du bout du lac. La coalition bourgeoise (PL/PRD/PDC) a ainsi obtenu la moitié des mandats, tandis que la gauche à reculé en raison des pertes subies par le PdT. Ce succès bourgeois permettait d'entrevoir la défaite du communiste Roger Dafflon et son «exclusion» du Conseil administratif (organe exécutif) dont les membres devaient être élus un mois plus tard. Ainsi l'entente bourgeoise présentait quatre candidats pour cinq sièges dont deux libéraux, tandis que le PS et le PdT soutenaient conjointement leurs deux représentants. Cette confrontation eut, cependant, pour effet d'accroître la participation des quartiers ouvriers au scrutin, si bien que Roger Dafflon obtint le nombre de voix le plus élevé et que le second candidat libéral ne fut pas élu. Le siège radical revint à G.-O. Segond qui succède ainsi à Lise Girardin qui ne se représentait pas [46]. Le plébiscite dont bénéficia le représentant du PdT eut pour conséquence d'empêcher ses collègues bourgeois de s'opposer davantage à ce qu'il revête la charge de maire de Genève pour un an [47].
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Lucerne
L'extrême-gauche remporta également un succès lors de l'élection du législatif de la ville de Lucerne. Tandis que le PS reculait quelque peu, le POCH récolta un dixième des sièges. A l'exécutif, la retraite du radical H. R. Meyer, président de la ville et la mort du représentant socialiste animèrent l'élection. La présidence de la ville revient de façon incontestée au radical M. Luchsinger, directeur des travaux publics. En revanche, le PDC fit un nouvel effort pour conquérir un second des cinq sièges. Deux canditatures de combat (PDC et POCH) provoquèrent un second tour de scrutin dont le résultat confirma pourtant l'ancienne composition de l'exécutif [48].
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Berne
A Berne, la mort du socialiste R. Tschäppät, président de la ville, a provoqué une élection complémentaire. Tandis que le siège au sein de l'exécutif a été tacitement repourvu par le PS, le PRD entra dans l'arène pour la présidence de la ville en présentant la candidature (le W. Bircher, directeur des finances municipales, qui l'emporta sur le conseiller national H. Bratschi (PS), grâce au soutien des partis du centre et de la droite, hormis l'Alliance des indépendants [49].
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P.G.
 
[46] Conseil municipal (8.4): VO. 62. 30.3.79; TA, 79, 4.4.79; JdG, 80, 5.4.79; presse du 9.4.79. Conseil administratif (6.5): JdG, 89. 18.4.79; 99. 30.4.79; 131, 8.6.79: VO. 78. 25.4.79; presse du 7.5.79.
[47] VO. 86, 8.5.79: 104. 5.6.79 JdG, 121, 26.5.79 ; 130. 7.6.79 ; Ww. 24, 13.6.79.
[48] Législatif (10.6): LNN, 133. 11.6.79; 134, 12.6.79. Exécutif (10.6/8.7): LNN, 136. 15.6.78:18.23.1.79;96. 26.4.79: 133. 11.6.79; 156. 9.7.79; Vat., 133. 11.6.79. Le siège de H. R. Meyer à l'exécutif fut occupé par R. Schiltknecht (prd), celui du socialiste décédé W. Weiss par F. Lanz (ps). Pour les tentatives antérieures du PDC cf. APS, 1974. p. 33 ; 1975. p. 37.
[49] Tschäppät : presse du 4.7.79. Election tacite (K. Kipfer): TW, 207, 5.9.79. Election à la présidence (21.10): Bund, 244. 18.10.79: 247, 22.10.79.