Année politique Suisse 1979 : Infrastruktur und Lebensraum / Boden- und Wohnwirtschaft
 
Logements
En 1978, la construction de logements s'était légèrement accrue et l'état de l'emploi dans ce domaine avait été satisfaisant. Les villas avaient connu un véritable «boum», 34 464 logements furent construits, soit 6,7% de plus qu'en 1977. Au cours du premier semestre de 1979, dans les localités de plus de 2000 habitants, la production de logements diminua de 5,9% par rapport au six premiers mois de 1978, mais les autorisations augmentèrent énormément. A la fin de 1979, la construction dépassa largement les chiffres des mois correspondants de l'année précédente, sans atteindre cependant les volumes d'avant la récession. Ce volume de production encore trop faible ne suffit pas à couvrir un besoin sans cesse croissant, dû à l'entrée dans la vie professionnelle des fortes années de naissance. Les appartements vides diminuèrent encore, atteignant des chiffres alarmants dans plusieurs villes. On passa souvent en dessous de la norme considérée par les économistes comme limite de fonctionnement du marché. La presse parla d'état de crise. Le district de Zurich connut une situation particulièrement difficile, ne disposant que de 0,1% de logements libres. La pénurie fut surtout gravement ressentie dans le domaine des logements familiaux de trois à cinq pièces. Au Conseil national, le postulat Lang (ps, ZH) demanda de prendre des mesures propres à remédier au manque d'appartements familiaux à loyer modéré dans les agglomérations.
Dans le cadre des efforts entrepris pour favoriser la propriété, une motion radicale proposa d'encourager l'accès à la propriété individuelle et familiale en préconisant des dégrèvements fiscaux, des facilités de prêt et des mesures urbanistiques. Le groupe socialiste s'opposa à cette proposition, la tenant pour nuisible à une politique sociale du logement; le gouvernement n'en voulut pas non plus, vu l'état des finances fédérales. L'Assemblée l'accepta pourtant. La presse exprima son doute quant à l'efficacité de ces mesures [20], Les libéraux et les radicaux avancèrent des propositions analogues dans plusieurs cantons. Ils demandèrent notamment une limitation ou même une levée de l'impôt sur la valeur locative fictive de l'habitation occupée par le propriétaire [21].
 
[20] Motion du groupe PRD: BO CE, 1979, p. 283 ss. ; BO CN, 1979, p. 1186 ss. Cf. aussi Union de Banques Suisses, La propriété immobilière en Suisse. Une structure paradoxale, Zurich 1979; TLM, 23. 23.1.79; 271, 28.9.79;24 Heures, 22, 27.1.79; 102. 3.5.79; 189, 16.8.79; 225.28.9.79; 244. 20.10.79; NZZ, 24, 30.1.79; 51. 2.3.79 ; 56.8.3.79 ; 77, 2.4.79 ; 245, 22.10.79 ; Bund, 41. 14.2.79 ; 102, 3.5.79 ; 169. 23.7.79 ; 253. 29.10.79 ; gk, 9, 8.3.79; Vr, 97, 26.4.79; LNN, 103, 4.5.79; 246. 23.10.79 ; ainsi que APS, 1978, p. 110. Sur la situation dans les agglomérations urbaines. cf. B. Bürcher, «Die Struktur der Bodennutzung und der Wohnbausubstanz in den Agglomerationen», in DISP, no 53, 1979, p. 23 ss.
[21] De telles initiatives furent lancées par les libéraux de BS et de VD et par les radicaux de ZH. Les initiatives vaudoise et zurichoise aboutirent. Pour BS, cf. BaZ, 81, 5.4.79. pour VD et ZH cf. infra. part. II, 2 b. Voir aussi NZZ, 34, 10.2.79 (interpellation radicale à LU) et SGT, 174, 28.7.79; 250, 25.10.79 (motion radicale à SG).