Année politique Suisse 1980 : Grundlagen der Staatsordnung / Wahlen / Elections cantonales
Les élections les plus disputées ont eu lieu à Bâle-Ville où le renouvellement du mandat des sept membres du gouvernement fut le centre d'intérêt. Les socialistes ont tenté de reconquérir leur troisième siège perdu en 1976 à cause du dissident H. Schmid. Lors du choix des candidats, c'est F. Mattmüller de l'aile gauche du parti qui s'imposa. En 1972, il avait déjà été un candidat dissident. Outre le PS, l'Alliance des indépendants et les partis de l'extrême-gauche ont cherché à modifier la répartition des sièges. Tandis que les socialistes refusèrent de présenter, conjointement avec le POCH, une liste de quatre candidats, les radicaux, les libéraux et les démocrates-chrétiens se sont unis pour défendre la majorité bourgeoise, au sein de laquelle le représentant du Parti libéral L. Burckhardt se fit remplacer. Au premier tour, quatre anciens seulement ont atteint la majorité absolue. Au second tour, furent élus Schmid, soutenu par un comité largement bourgeois, et le socialiste K. Schnyder, chef du département de police, attaqué dans son propre parti pour sa ligne plutôt dure; il en fut de même pour le nouveau candidat libéral P. Facklam, qui distança nettement le troisième candidat socialiste. Ainsi la composition politique de l'exécutif n'a pas été modifiée.
Pour le renouvellement du
Grand Conseil, qui eut lieu en même temps, les changements les plus marquants furent, d'une part les gains du POCH, qui est devenu le plus important des partis non gouvernementaux, et d'autre part la défaite de l'Action nationale, qui a perdu plus de la moitié de ses sièges. Dans le camp bourgeois, le PRD a reconquis la première place qu'il avait perdue en 1968 et a ainsi relégué les libéraux au second rang. Les socialistes ont perdu une partie de leur avance de 1976
[5].
[5] Elections du 20.1 et du 17.2: BaZ, 1, 3—5, 7, 9—12, 14, 2—17.1.80; 17, 21.1.80; 41, 18.2.80; NZZ, 10, 14.1.80. Cf. APS, 1968, p. 29; 1972, p. 30 s.; 1976, p. 31 ss.
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