Une partie remarquable du message du Conseil fédéral sur la révision partielle de l'assurance-maladie a été consacrée aux dispositions ayant trait à l'assurance-maternité. Cette dernière resterait à l'avenir
intégrée à l'assurance-maladie. Aux yeux de nos autorités, ces innovations en matière de maternité constituent un contre-projet indirect à l'initiative populaire «pour une protection efficace de la maternité». Sans poser des bases aussi novatrices que l'initiative, le projet du Conseil fédéral a prévu une extension des prestations; le congé maternité passerait ainsi de dix à seize semaines. Les salariées toucheraient d'autre part des indemnités journalières de 80% à condition de respecter quelques prescriptions. Un effort spécial a été consenti en faveur des femmes non salariées. Enfin, une attention particulière a été vouée à la protection contre les licenciements. Le PDC a regretté la timidité du projet tout en relevant les progrès notoires. Le PSS et l'USS, pour leur part, ont souligné l'absence de «congé parental». Selon ces groupements cet «oubli» fait garder à l'initiative toute sa raison d'être
[37].
[37] L'assurance-maladie combinée avec l'assurance-maternité prendra le nom de «Loi fédérale sur l'assurance-maladie et maternité» (LAMM). Cf. FF, 1981, II, p. 1103 ss.; presse du 28.8.81; NZZ, 250, 28.10.81 ainsi que TLM, 148, 28.5.81; Tout Va Bien, 119, 11.9.81. A propos du congé parental: RCC, 1981, p. 313 ss. Position de la gauche: TW, 123, 29.5.81; USS, 20, 3.6.81; NZZ, 212, 14.9.81.