Le mouvement démographique semble suivre la voie de la stabilité. Toutefois, après le fléchissement du nombre des mariages pendant les années de crise, on constate un regain de l'attrait pour l'union conjugale. Depuis 1978, le nombre des mariages a sans cesse augmenté. Cette année-là, 32 120 mariages avaient été contractés contre 38 651 pour 1985 (+20,7%). Comparé à l'effectif moyen de la population résidant en Suisse, le nombre d'unions conjugales pour 1000 habitants a passé à 5,9, alors qu'il était de 5,1 en 1978, mais de 7,5 en 1970. Si le nombre des naissances a diminué de manière insignifiante pour s'établir à 74 818 (1984: 74 710), l'accroissement des décès de 58 602 à 59 260 a eu pour conséquence de faire reculer l'excédent des naissances de 16 108 à 15 558. Le Conseil national a accepté une motion Couchepin (prd, VS) sous la forme d'un postulat. Celui-ci propose au Conseil fédéral de créer une commission permanente chargée de suivre l'évolution démographique de notre pays. Désireux d'améliorer la statistique de la population, le gouvernement a publié une ordonnance instituant des enquêtes par sondage entre les grands recensements qui ont lieu tous les dix ans
[1].
[1] La Vie économique, 59/1986, p. 233 ss. ; RO, 1985, p. 1866 ss. Voir aussi Annuaire statistique de la Suisse, Berne 1985 et Kommission «Bevölkerungspolitik» (Hg.), Sterben die Schweizer aus?, Bern 1985.