Année politique Suisse 1985 : Sozialpolitik / Bevölkerung und Arbeit / Conventions collectives de travail
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Conflits collectifs du travail
Trois conflits collectifs du travail ont éclaté en 1985 (1984: 2). Ceux-ci, d'une durée d'un jour au minimum et réglés en cours d'année, ont touché dix entreprises (1984: 2). Le nombre des travailleurs concernés s'est établi à 366 (1984: 50) et celui des journées de travail perdues à 662 (662). Ces conflits se sont produits dans le secteur des réparations, dans la menuiserie et dans la fabrication de meubles. Dans l'un des cas, il s'est agi d'une grève d'avertissement relative à la non-signature d'une convention collective. Les deux autres conflits ont eu pour objet le non-paiement de pauses et le non-renouvellement d'une convention collective de travail. Le Tribunal fédéral a, pour sa part, été appelé à se prononcer sur un cas de grève. Il n'a pas pris de position de portée générale, mais s'en est tenu au cas particulier qui lui était soumis, à savoir la grève des ouvriers de l'entreprise Eschler-Urania à Zurich en 1979. Il a finalement donné tort aux grévistes, estimant que leur licenciement avec effet immédiat était en l'occurrence justifié. Contrairement au Tribunal cantonal zurichois, le Tribunal fédéral a estimé que cette grève était disproportionnée car elle avait été déclenchée alors qu'une procédure de conciliation était encore en cours. Pour l'instance suprême de recours, la grève des employés d'Eschler-Urania n'était pas légitime et avait constitué un juste motif de résiliation immédiate du contrat de travail [12].
 
[12] La Vie économique, 59/1986, p. 132; VO, 5,7.2.85; TA, NZZ, 24 Heures et LM, 19.6.85; BaZ, 20.6.85; 27.7.85; 1.10.85; Domaine public, 780, 27.6.85. Cf. APS,1984, p. 132 et 1981, p. 208 (Eschler-Urania). Voir aussi infra, part. III b (Sozialpartner).