Dans le domaine de l'assistance, le conseiller fédéral A. Egli s'est exprimé contre la création d'une commission des handicapés, doutant de son utilité et de son efficacité. Cette commission, proposée à l'époque par la Conférence des organisations pour l'aide aux handicapés, devrait analyser périodiquement la
situation des handicapés en Suisse et proposer une politique coordonnée en leur faveur. A. Egli a précisé que de nombreuses revendications des handicapés seraient bientôt satisfaites et que la création de cette commission n'avait, de ce fait, aucune raison d'être
[13]. Pour sa part, E. Kopp a été alertée par les
parents de handicapés mentaux, qui se sont opposés à la cantonalisation des subventions aux écoles et homes spécialisés, craignant par là des inégalités flagrantes entre cantons. Organisés en 57 associations comprenant au total 30 000 membres, ils ont fait allusion au deuxième paquet de la nouvelle répartition des tâches entre la Confédération et les cantons. Dans ce projet, la Confédération préconise de transférer aux cantons la plupart des subventions de l'assurance-invalidité réservées aux institutions pour handicapés, à savoir les écoles spéciales, homes et centres de réadaptation. Les parents de handicapés mentaux craignent qu'après le désistement de l'Etat central, les cantons n'assurent pas le relais puisqu'il n'existe aucune loi fédérale pouvant les y obliger. Ils ont ainsi demandé au Conseil fédéral de procéder le plus rapidement possible à une révision complète de la loi sur l'assurance-invalidité. Celle-ci devrait s'attacher avant tout à investir les importantes sommes de l'AI là où les besoins des handicapés sont les plus urgents
[14].
[13] NZZ, 19.4.85; BZ, 17.8.85. Cf. APS, 1984, p. 139.
[14] Suisse, 13.9.85; 22.9.85; BaZ, 21.10.85; Vat., 14.12.85. Pour la nouvelle répartition des tâches, cf. supra, part. I, 1d (Confédération et cantons); pour le problème des assurances sociales, voir infra, part. I, 7c (Assurance-invalidité).