Année politique Suisse 1987 : Allgemeine Chronik / Schweizerische Aussenpolitik / Mesures de politiques économiques extérieures
Toujours à l'unanimité, les Chambres ont approuvé la participation de la Suisse à l'exposition universelle de Brisbane (AUS) en 1988 et ont, à ce propos, dégagé un crédit d'engagement de 9,7 millions de francs. Organisée dans le cadre du bicentenaire de l'Australie, elle aura pour thème "Les loisirs à l'âge de la technologie". Elle donnera à la Suisse l'occasion de se faire connaître non seulement en tant que pays touristique, mais aussi comme partenaire commercial dans une zone en pleine expansion économique, le Pacifique sud, où notre pays est, de surcroît, sous-représenté
[86].
Au Portugal s'est ouverte une chambre suisse du commerce. A cette occasion, Jean-Pascal Delamuraz a souligné le rôle de pont que pourrait jouer le Portugal – ancien membre de l'AELE – dans le développement des relations entre la CEE et la Suisse
[87]. La nécessité de créer une chambre de commerce s'est faite sentir en Espagne où l'association économique suisse, fondée en 1977, n'est plus capable de dynamiser suffisamment l'attractivité du marché espagnol, alors que celui-ci fait désormais partie de la CEE
[88] .
Les relations économiques entre la Suisse et les
Etats-Unis ont connu quelques atermoiements en 1987. L'obtention d'un traitement équivalent à celui de membre du COCOM
[89] dans le domaine du commerce bilatéral des biens hautement technologiques, concédé par les Etats-Unis à notre pays, fut un aspect positif de ces rapports. Mais, par ailleurs, les tendances protectionnistes du Congrès américain ont inquiété notre pays. La nouvelle loi commerciale, la possible introduction de quotas pour les importations de textiles et de chaussures, le devoir d'information auquel serait soumis l'ensemble des entreprises étrangères en cas d'adoption des deux amendements correspondants (allant jus-qu'à la divulgation de secrets industriels), l'installation plus restrictive de filiales tierces sur sol américain en raison de la sécurité nationale et l'exigence de la suppression des subventions à l'agriculture dans le cadre de l'Uruguay-Round ont été autant de sources potentielles de friction entre les deux Etats
[90].
L'accord bilatéral de 1979 sur le développement de la coopération économique, industrielle et scientifico-technique entre la Suisse et l'Union soviétique a été prorogé de dix ans. La Pologne a obtenu un nouveau rééchelonnement de sa dette. Elle pourrait aussi se voir encore octroyer la garantie des risques à l'exportation (GRE) si elle respecte ses engagements au titre des traités de consolidation antérieurs. La Yougoslavie a conclu un accord de même type portant sur un montant de 87 millions de francs et arrivant à échéance entre 1986 et 1988
[91].
[86] FF, 1987, I, p. 789 ss. et II, p. 976; BO CN, 1987, p. 955 ss.; BO CE, 1987, p. 201 ss.
[89] COCOM: Coordinating Committee for Multilateral Export Controls.
[90] Rapp. gest., 1987, p. 315 ss.; NZZ, 12.8.87; JdG, 2.10.87. Pour les autres relations entre ces deux Etats, cf. part. I, 2a (Relations bilatérales).
[91] FF, 1988, I, p. 976 ss. Concernant le conflit opposant la Suisse à l'Italie en matière de transport routier, cf. supra (Relations bilatérales).
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