Année politique Suisse 1988 : Allgemeine Chronik / Landesverteidigung
Constructions militaires
Le parlement a octroyé des crédits pour un montant total de 410,79 millions de francs pour le programme des constructions militaires et des acquisitions de terrain pour 1988. L'accent principal a été mis, à raison de plus d'un tiers du crédit d'engagement, sur les ouvrages de combat et de conduite de l'armée. Une attention toute particulière a été portée aux efforts de protection de l'environnement. En effet, dans le programme de constructions figure un crédit de 75 millions pour la lutte contre les nuisances du bruit sur la place d'armes de Thoune. A ce propos, A. Koller a relevé que les diverses mesures de protection de l'environnement ont représenté ces dernières années des investissements militaires d'environ six pour cent
[17].
Les Chambres fédérales ont pris connaissance du rapport du Conseil fédéral sur la situation et la
planification dans le domaine des places d'armes, d'exercices et de tirs. Rédigé avant la votation populaire sur l'initiative de Rothenthurm (SZ), il en ressort pour l'essentiel que l'armée aura toujours davantage de peine à réaliser de nouvelles places d'armes et qu'elle devra se contenter de rénover et d'utiliser de façon optimale les terrains existants. A. Koller a indiqué qu'après l'aménagement d'une place d'armes à Rothenthurm, projet redimensionné et conforme aux exigences voulues par le souverain, le DMF ne prévoyait plus d'en construire de nouvelles. Si le Conseil des Etats a pris acte sans opposition de ce rapport, il en alla différemment au Conseil national où le député Herczog (poch, ZH), soutenu par une partie de la gauche, formula une demande de renvoi. En effet, il a reproché au gouvernement de n'avoir pas adapté son rapport à la situation actuelle qui se caractérise, à ses yeux, par une hostilité croissante de la population à l'égard de toute nouvelle place d'armes. Pour le député du POCH, le DMF doit dégager les conséquences qui résultent de l'acceptation de l'initiative de Rothenthurm pour la planification future et pour un éventuel abandon des projets envisagés. Son amendement a été rejeté par une majorité du Conseil national qui a estimé que la place d'armes envisagée à Rothenthurm constituait un cas particulier et a jugé illogique de renvoyer le rapport
[18].
[17] FF, 1988, I, p. 1465 ss. et III, p. 732 ss.; BO CE,
1988, p. 435 ss.; BO CN, 1988, p. 1433 ss.
[18] FF, 1987, II, p. 869 ss.; BO CN, 1988, p. 231 ss. et 426; BO CE, 1988, p. 134 ss. Cf. aussi APS 1987, p. 90 ss. et infra, part. I, 6d (Natur- und Heimatschutz).
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