Année politique Suisse 1988 : Allgemeine Chronik / Landesverteidigung
 
Protection civile
La conseillère fédérale E. Kopp a présenté une série de propositions visant à améliorer la capacité d'intervention de la protection civile (PC) non seulement en cas de conflit armé, mais aussi pour venir en aide à une population victime d'une catastrophe naturelle ou industrielle. Le groupe de travail, institué par le chef du DFJP à la suite des événements de Tchernobyl et de Schweizerhalle qui avaient remis en cause la conception de la PC, a dressé une liste de recommandations qui s'adressent en priorité aux cantons et aux communes. Parmi celles-ci figurent notamment un développement de la formation des cadres et des spécialistes de la PC, la mise sur pied d'un réseau d'alarme et d'alerte simplifiés et la constitution de formations d'intervention rapide. Il propose en outre que la moitié au moins des abris publics soient libérés afin d'être disponibles en cas de danger soudain. Les auteurs du rapport ont été divisés quant à l'aspect militaire à donner ou non à la PC. Si les Alémaniques souhaitent que la formation de ses futurs membres soit assurée par des cadres de l'armée, les Romands s'y opposent par contre fermement, arguant du caractère civil de la protection civile [21].
Pour combler les lacunes tant qualitatives que quantitatives dans la formation des personnes incorporées dans la protection civile, il faudrait selon l'Office fédéral de la protection civile (OFPC) recruter quelque deux cents instructeurs supplémentaires à plein temps. Cette augmentation des effectifs permettrait de rendre plus effective, pour tous les cadres, l'obligation légale de participer au cours de perfectionnement [22].
 
[21] Presse du 30.4.88. Généralités sur la PC: LM, 28.6., 29.6., 30.6., 1.7. et 2.7.88.
[22] Presse du 22.7.88.