Année politique Suisse 1989 : Allgemeine Chronik / Schweizerische Aussenpolitik / Institutions européennes
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AELE
Si l'AELE se refuse pour l'instant à entrer en matière sur une pleine adhésion des pays de l'Est à son système, en vertu de l'état de leurs économies respectives qui ne permet pas l'instauration du libre-échange, elle s'est néanmoins déclarée ouverte à leur intention, tant dans le dialogue que dans la collaboration. A l'initiative de la Suisse, elle a octroyé un soutien financier de cent millions de dollars à la Yougoslavie. La contribution helvétique à ce fonds s'élèvera à, environ, 30% de son total [96]. En automne, la Hongrie a présenté des projets de coopération dont l'objectif final est l'obtention, à moyen terme, d'un accord de libre-échange avec l'AELE [97]. Dans ce contexte, le Conseil national a transmis un postulat Bircher (ps, AG) demandant au gouvernement de prendre, au sein de l'association européenne, l'initiative d'un resserrement des liens avec les Etats d'Europe centrale et orientale [98].
Le Conseil fédéral a, de surcroît, soumis à l'approbation du parlement un projet de convention interne à l'AELE par laquelle chaque nation s'engage à reconnaître, sans réexamen, les résultats d'essais de conformité effectués par les laboratoires accrédités de ses partenaires. Ce texte représenterait, selon le gouvernement, une contribution à l'élimination des obstacles techniques au commerce dans la perspective de l’EEE [99].
 
[96] Rapp.gest. 1989, p. 317 ss.
[97] NZZ, 27.10.89; Suisse, 9.12.89; JdG, 13.12.89.
[98] BO CN, 1989, p. 2215 et 2218 s.
[99] FF, 1990, I, p. 461 ss.