Année politique Suisse 1989 : Bildung, Kultur und Medien / Bildung und Forschung / Formation professionnelle
Selon le Conseil fédéral, le manque de personnel qualifié est imputable à des motifs structurels liés à la
rapidité des mutations technologiques, au développement du secteur tertiaire ainsi qu'à la diminution, en raison de la démographie, de la relève professionnelle. Cette situation, qui se perpétue depuis quelques années, influence le potentiel d'innovation et la compétitivité de l'économie suisse
[52]. C'est pourquoi le gouvernement a arrêté un certain nombre de mesures spéciales, de durée limitée, consistant en un soutien financier aux cantons et institutions pour leurs activités dans le domaine de la formation complémentaire. Elles ont plus particulièrement trait à la promotion de la formation continue au niveau universitaire, du perfectionnement professionnel et des nouvelles technologies de fabrication intégrée par ordinateur. Par leur biais, le Conseil fédéral espère notamment promouvoir la croissance qualitative de l'éèonomie suisse et enrayer le chômage structurel.
Le premier volet de ces décisions, ayant trait à la formation continue dans les domaines professionnel et universitaire, non seulement encourage l'offre en la matière dans les hautes écoles et écoles techniques supérieures, mais vise aussi à intégrer, dans la vie active, certaines catégories de personnes au départ marginalisées telles que les femmes, les chômeurs et les étrangers de la seconde génération. Le second volet de ces dispositions, relatif à la
fabrication intégrée par ordinateur (
CIM), résulte du constat du retard pris par la Suisse dans ce secteur. La Confédération entend pallier à cette situation en créant six centres CIM . L'ensemble de ces mesures était devisé — sur six ans — à 150 millions de francs en faveur du perfectionnement professionnel, 135 millions de francs en faveur de la formation continue universitaire, 70 millions de francs pour la construction des centres CIM et 20 millions de francs pour la recherche dans ce domaine
[53].
Le Conseil des Etats — en tant que première chambre — a massivement soutenu cette offensive du gouvernement, tout en procédant à quelques modifications. Ainsi, il a accordé un crédit d'ensemble de 102 millions de francs à la promotion des nouvelles techniques de fabrication (au lieu des 90 demandés initialement), principalement en faveur des
centres CIM. De plus, il a décidé d'encourager la maîtrise des langues étrangères dans le cadre du perfectionnement professionnel
[54]. Par ailleurs, la grande chambre a transmis – sous forme de postulat – une motion Zbinden (ps, AG) qui demande l'extension de ce programme d'impulsion fédéral à l'éducation extra-professionnelle des adultes
[55].
[52] Cf. APS 1988, p. 234.
[53] FF, 1989, II, p. 1153 ss. et 1990, I, p. 1549.; AT, 7.6.89; JdG, 29.6.89; Lib., 27.7.89; Bund, 15.9.89; SZ, 21.9.89; NZZ, 20.10.89.
[54] BO CE, 1989, p. 684 ss.; presse du 1.12.89; TW, 9.12.89.
[55] BO CN, 1989, p. 1137 s.
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