Année politique Suisse 1990 : Allgemeine Chronik / Schweizerische Aussenpolitik / Organisations internationales
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CICR
Le 8 août 1990, après 306 jours de détention, Emmanuel Christen, l'un des deux délégués du CICR enlevés en octobre 1989 à Saïda (Liban), fut libéré [80]. Quelques jours plus tard, à savoir le 13 août, son collègue Elio Erriquez fut également relâché par ses ravisseurs. Cependant, la plus grande incertitude règne quant à l'identité réelle des kidnappeurs [81]..
Les interrogations suscitées par cette libération différée, alors que les deux hommes avaient été kidnappés en même temps, furent et demeurent nombreuses. Beaucoup de spéculations coururent, comme celles évoquant un lien éventuel entre la délivrance d'E. Christen et celle, par la France, du terroriste Anis Naccache, celle parlant du versement d'une rançon ou celle mentionnant une relation avec la détention, en Suisse, du pirate de l'air Hariri [82].. Cependant, tant les autorités fédérales que le CICR démentirent véhémentement toute tractation ainsi que tout contact direct avec les ravisseurs, dont ils affirmèrent ignorer l'identité [83]..
En Somalie, quatre délégués du CICR furent, en octobre, victimes d'une embuscade tendue par des rebelles du Mouvement national somalien (SNM) aux forces de l'ordre. Lors de celle-ci, l'un des deux représentants helvétiques, Peter Altwegg, fut mortellement blessé, alors que sa collègue suisse Antonella Notari et une représentante du Croissant-Rouge somalien furent enlevées; la quatrième personne réussit à s'enfuire. Après une semaine de captivité, les deux femmes furent libérées [84].
 
[80] Rapp.gest. 1990, p. 48; presse des 9.8. et 10.8.90. Cf. aussi APS 1989, p. 66.
[81] Presse des 13.- 15.8.90.
[82] Suisse, 10.8.90 (Naccache); presse du 11.8.90 (rançon). Cf. APS 1988, p. 64 s. (Hariri).
[83] Presse du 16.8.90.
[84] Presse des 7.- 9.10.90 et 12.10. et 15.10.90.