Année politique Suisse 1990 : Allgemeine Chronik / Landesverteidigung / Défense nationale et société
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Budget militaire 1991
Dans le cadre des discussions parlementaires sur le budget 1991 de la Confédération, les deux Chambres adoptèrent celui militaire présenté par le gouvernement. Au Conseil national, toutes les propositions de la gauche visant à le réduire ou à le geler furent rejetées. Constatant qu'il s'accroissait de 1,8% et sachant qu'un blocage des dépenses militaires est d'ores et déjà prévu par l'administration dans le plan financier 1992-1994 (ce qui signifie, en termes réels, un recul de 2,1 milliards de francs des dépenses dans ce domaine), la majorité de la chambre basse ne tint pas compte des arguments invoqués par les opposants au budget tels que la modification de la situation internationale ou les problèmes internes relatifs aux révélations de la CEP H. La seule proposition socialiste ayant trouvé grâce aux yeux des deux Chambres fut celle du député Lanz (ps, LU) demandant la suppression, dès 1991, de la convocation des troupes du Landsturm, d'ailleurs prévue par Armée 95. Une telle décision répondait à une volonté parlementaire puisque la grande chambre avait auparavant transmis deux postulats des députés Lanz (ps, LU) et Kühne (pdc, SG) allant dans ce sens [23] .
Dans le domaine budgétaire, les deux initiatives parlementaires des députés Hubacher (ps, BS), demandant le référendum financier en matière d'armement, et Oehler (pdc, SG), souhaitant une révision du système de la planification financière du DMF, ont été rejetées par la commission du Conseil national [24] .
 
[23] BO CN, 1990, p. 2086 ss. (budget 1991) et 2437 s. (Kühne et Lanz); BO CE, 1990, p. 994 ss.; presse des 1.6., 11.10. (rapport sur la politique de sécurité 1990 mentionnant le gel du budget du DMF) et 30.11.90 (budget 1991); LM, 28.11.90 (suppression des cours du Landsturm). Signalons qu'au CN, une proposition Leutenegger Oberholzer (pe, BL) visant à supprimer le défilé militaire prévu dans le cadre des fêtes commémoratives du 700ème a également été refusée (BO CN, 1990, p. 2097).
[24] Délib. Ass. féd., 1990, I/II, p. 34 s.; JdG, 9.11.90.