Année politique Suisse 1991 : Allgemeine Chronik / Landesverteidigung / Organisation militaire
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Service féminin de l'armée (SFA)
En 1990, le SFA avait lancé une campagne publicitaire inédite à travers tout le pays par le biais d'envois directs afin de recruter des volontaires pour ce service. Selon le brigadier Eugénie Pollack, chef du SFA, celle-ci fut une réussite, puisque 2500 personnes furent sérieusement intéressées et cent femmes s'étaient décidées, au début de l'année, à entrer dans l'armée. Malgré ce succès, le nombre de nouvelles inscriptions est cependant en recul [36].
Le Conseil fédéral a modifié l'ordonnance sur le service féminin de l'armée, afin que, dès le ler janvier, les membres du SFA aient la possibilité de porter une arme. Cela répond à diverses demandes faites dans ce sens. L'arme, purement défensive, est un pistolet et son port est facultatif. Les 900 femmes intéressées à son obtention doivent suivre un cours de formation adéquat. Par ailleurs, pour rapprocher les performances des femmes de celles des hommes, il est également prévu de prolonger la formation des cadres du SFA. Les sous-officiers verront ainsi leur période d'instruction passer de trois à quatre semaines et les officiers de quatre à six semaines. En outre, il sera possible de suivre une formation de pilote de milice, sans toutefois pouvoir se charger de missions de combat [37].
 
[36] Express, 12.1.91; NF, 26.1.91.
[37] NZZ, 4.2. et 26,11.91; presse du 4.9.91; Suisse, 21.5.91. Voir aussi APS 1990, p. 91.