Année politique Suisse 1991 : Infrastruktur und Lebensraum / Verkehr und Kommunikation / Trafic routier
Moins de deux ans après le rejet en votation populaire de l'initiative "Pro vitesse 100/130", son auteur, le journaliste bâlois B. Böhi, a lancé
deux initiatives distinctes sur le même sujet. La première, intitulée "Pro vitesse 80 plus hors des localités", propose de laisser à 80 km/h la limite de vitesse sur les routes hors des localités, mais d'autoriser des vitesses maximales supérieures sur certains tronçons bien aménagés. La seconde, "
Pro vitesse 130 sur les autoroutes", entend relever à 130 km/h la vitesse maximale autorisée sur les routes nationales. Dans les deux cas, le texte laisse la possibilité de fixer, pour des raisons de protection de l'environnement, des vitesses inférieures aux vitesses maximales générales. Cependant, dans les deux cas également, les initiatives prévoient que de telles dérogations seront soumises au référendum facultatif
[23].
Le Conseil national a rejeté la motion Fischer (prd, AG) concernant le contrôle des limitations de vitesse. Ce texte proposait au Conseil fédéral une modification des ordonnances y relatives afin que les conducteurs pris en faute ne puissent être punis que si les contrôles ont été effectués avec des appareils homologués officiellement. La grande chambre a suivi l'argumentation du gouvernement, qui a estimé qu'une telle mesure impliquerait qu'une personne prise en flagrant délit de dépassement massif des limitations pourrait ne pas être punie. De plus, il fut considéré que cela empiéterait sur les compétences cantonales en matière de procédure pénale
[24].
[23] FF, 1991, III, p. 1213 ss.; AT, 28.6.91; NZZ, 27.8.91.