Année politique Suisse 1992 : Infrastruktur und Lebensraum / Erhaltung der Umwelt / Politique de protection de l'environnement
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Economie et écologie
A l'occasion du sommet de la terre de Rio, de nombreux industriels suisses ont manifesté leur intérêt pour la protection de l'environnement et pour l'application de mesures telles que les économies de matières premières, la réduction des émissions polluantes ou le recyclage des déchets. S. Schmidheiny fut le chef d'entreprise le plus engagé et jouit d'un certain prestige médiatique [13]. Le Vorort, pour sa part, émettait certaines recommandations tandis que Vetropack, en collaboration avec la Société suisse pour la protection de l'environnement, éditait un «manuel écologique» [14].
Selon une étude de l'Office des questions conjoncturelles, les réglementations introduites ces dernières années en matière de protection de l'environnement n'ont pas nui à la compétitivité des entreprises helvétiques, et leur influence a été tout à fait secondaire sur l'économie; ce n'est en effet pas un critère utilisé par les entreprises pour déplacer ou délocaliser leur production, et les charges qu'elles impliquent ont été tout à fait supportables [15].
 
[13] A la tête d'un conseil réunissant une cinquantaine de chefs d'entreprises, S. Schmidheiny a rédigé un ouvrage appelant à un développement économique respectueux de l'environnement: presse du 8.5.92.
[14] Voir notamment NQ, 9.4.92; BZ, 11.4.92; BaZ, 21.4.92; NZZ, 6.5.92; 24 Heures, 8.5.92. Un certain nombre de chefs d'entreprises ont par ailleurs demandé au gouvernement d'introduire une taxe sur le CO2: presse du 26.5.92.
[15] Presse du 23.10.92. Selon les Cahiers des questions conjoncturelles, l'«industrie verte» (fabrication de produits destinés à la protection de l'environnement) représente en Suisse un chiffre d'affaire annuel de 5,2 milliards de francs. La croissance de ce secteur qui occupe 18 000 personnes devrait être de l'ordre de 3,5% par année jusqu'en l'an 2000: Suisse, 10.12.92.