Année politique Suisse 1993 : Infrastruktur und Lebensraum / Verkehr und Kommunikation / Chemins de fer
A. Ogi a rencontré son homologue français Bernard Bosson, nouveau ministre des transports du gouvernement Balladur. Au centre des discussions figurait la liaison de la Suisse au réseau français des TGV. Il est apparu que le raccordement par Mâcon-Genève n'était pas une priorité pour les Français, et qu'il faudrait une participation financière helvétique significative pour que le projet se réalise
[47]. Toutefois, le raccordement par Bâle a paru en bien meilleure voie; il semblerait en effet que la construction du
TGV Rhin-Rhône soit désormais un objectif essentiel du gouvernement français. Ce dernier a d'ailleurs mis en consultation son projet de tracé, pour lequel certaines autorités suisses ont été entendues
[48].
Par ailleurs, les
CFF et la SNCF ont créé un groupement d'intérêt économique de droit privé afin d'exploiter et promouvoir, dès mai 1994, les trois lignes TGV connectant la Suisse au réseau français (Paris-Genève, Paris-Lausanne et Paris-Berne). D'aucuns ont considéré cela comme un premier pas vers une privatisation des liaisons ferroviaires internationales
[49].
[47] En outre, la décision des gouvernements italien et français de procéder â des études pour la réalisation d'une liaison Lyon-Turin par le Mont-Cenis a enlevé pratiquement tout espoir de création d'un tronçon Mâcon-Genève. Genève souhaite désormais un raccordement au réseau TGV par Chambéry: NQ, 13.12.93.
[48] Presse des 25.5 et 23.7.93. Voir aussi APS 1992, p. 165.
[49] NQ, 12.7.93; TA, 3.8.93; presse des 4.8 et 27.8.93.
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