Année politique Suisse 1993 : Infrastruktur und Lebensraum / Verkehr und Kommunikation / PTT
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Réforme des PTT
A l'occasion de la présentation des comptes, la régie a demandé au pouvoir politique qu'il lui soit octroyé une plus grande autonomie, notamment en matière de politique financière, de personnel, de fixation des tarifs et d'offre de prestations. Plus tard, J.-N. Rey a encore déclaré que les PTT n'avaient pas à craindre la concurrence et que le cordon ombilical les reliant à l'Etat pouvait être coupé. Une expertise d'un groupe de travail interne à la régie a rendu des conclusions allant dans le même sens et a même envisagé la privatisation [76].
Pour faire face au vent de libéralisation qui touche le domaine des télécommunications en Suisse et en Europe, les PTT ont entamé des négociations de rapprochement avec des entreprises étrangères et ont décidé de participer au holding suédo-néerlandais Unisource. Afin de faciliter de telles démarches, le Conseil fédéral a modifié l'ordonnance sur l'organisation des PTT en vue de permettre à ces derniers de participer à des sociétés privées [77].
Afin de maîtriser les coûts de la poste, les PTT ont mis au point le projet «Poste aux lettres 2000», qui vise à la réorganisation complète de la distribution jusqu'en 1997. Il s'agira ainsi de concentrer les opérations de tri dans quelques grands centres (Lausanne, Berne, Zurich) aux côtés desquels ne figureront Igue des centres secondaires ou régionaux [78].
 
[76] Plusieurs modèles furent proposés consistant, par exemple, en la transformation de la régie en holding propriétaire de deux sociétés (postes et télécommunications) et dont la Confédération conserverait 51% des actions. Cette dernière solution, selon une expertise juridique, respecterait la Constitution: Suisse et NQ, 26.10.93; presse du 10.11.93.
[77] NQ, 12.3 et 14.4.93: Presse des 13.2, 6.4 et 25.6.93; 24 Heures, 8.5.93; JdG, 12.5.93; Bund, 24.6.93; NZZ, 20.8.93; Suisse, 22.8.93. Le gouvernement a décidé également d'octroyer une certaine flexibilité à la régie pour la fixation des tarifs à ses gros clients, afin que celle-ci puisse affronter la concurrence.
[78] Presse des 29.1, 30.1 et 20.9.93; NZZ, 29.7.93; Blick, 8.9.93; TA, 10.9.93. Afin de réduire leurs effectifs, les PTT ont offert, pour 1994-1995, une retraite anticipée à 60 ans avec rente complète à 3400 de leurs employés: presse du 12.11.93.