Année politique Suisse 1994 : Infrastruktur und Lebensraum / Verkehr und Kommunikation / Chemins de fer
Dans le dossier des connexions de la Suisse au réseau ferroviaire européen à grande vitesse, A. Ogi a tenté encore une fois d'obtenir de la France qu'elle retienne l'option
Genève-Mâcon (F) comme nouveau tronçon TGV. Le gouvernement genevois a fait de même, prétendant avoir trouvé une solution financière. B. Bosson, ministre des transports français, a cependant déclaré que la priorité restait l'extension de la ligne Chambéry-Annecy (F) qui s'inscrit dans le cadre du projet Lyon (F)-Turin (I). B. Bosson a ajouté que la Suisse devait s'empresser de choisir cette solution et abandonner l'idée de raccordement par Genève-Mâcon qui ne sera sans doute pas construite avant 40 ans
[70].
Suite à une réunion entre B. Bosson, A. Ogi et le Conseil d'Etat genevois, chaque partie a néanmoins fait
un pas vers une solution satisfaisante pour tous. La Suisse a accepté d'entrer en matière sur la liaison par Chambéry-Annecy, tandis que la France a dit vouloir examiner le tronçon Mâcon-Genève dans une version redimensionnée qui pourrait être réalisée par étapes. En outre, selon les protagonistes, les deux projets seraient désormais vus dans une optique de complémentarité et non plus de concurrence
[71].
Concrétisant cette nouvelle convergence de vues, un groupe de travail ferroviaire franco-suisse a ensuite été créé à l'initiative d'A. Ogi et de B. Bosson. Celui-ci a pour tâche d'étudier le
raccordement de la Suisse au réseau TGV en quatre points: par Genève-Mâcon, par Chambéry au TGV Lyon-Turin, par Vallorbe (VD) au TGV Rhin-Rhône et par Bâle au TGV Est. A partir d'études préliminaires de ces tronçons, il s'agira d'élaborer des critères en vue d'opérer des choix et de mettre au point les systèmes de financement
[72].
[70]
NQ, 29.4.94. Voir aussi
APS 1990, p. 162,
1991, p. 168.
1992, p. 165 et
1993, p. 159.70
[71]
JdG, 11.6, 15.6 et 29.6.94;
24 Heures, 11.6.94.71
[72] Presse du 24.9.94.72
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