Année politique Suisse 1995 : Bildung, Kultur und Medien / Bildung und Forschung
Enseignement secondaire supérieure
Après quatre ans de travaux préparatoires et deux procédures de consultation, le Conseil fédéral et la CDIP se sont dotés de la base légale nécessaire à l'entrée en vigueur de la
nouvelle ordonnance sur la reconnaissance des certificats de maturité (ORM). Les cantons auront jusqu'en 2003 pour s'adapter à la nouvelle réglementation. La moitié de ceux-ci pensent pouvoir dispenser la nouvelle maturité au plus tard dès la rentrée scolaire 98/99, voire dès celle 97/98. D'autres - à l'instar du Valais ou de Zurich, qui avaient manifesté leur opposition à cette réforme durant la procédure de consultation - ont déclaré qu'ils utiliseront pleinement les délais impartis
[13].
La question de la
seconde langue nationale obligatoire a suscité à nouveau la controverse, principalement parmi les cantons bilingues et les enseignants de langues. La nouvelle ORM stipulant que les cantons doivent laisser aux étudiants la liberté du choix de la seconde langue nationale, les cantons bilingues ont néanmoins obtenu de pouvoir imposer, à titre exceptionnel, leur seconde langue cantonale. Les autres cantons ont adopté des positions variées à ce sujet. Si certains, à l'instar du canton de Neuchâtel, veulent restreindre fortement la possibilité d'étudier l'italien, d'autres, tels que Genève et Vaud ou les cantons de Suisse centrale, préfèrent suivre l'esprit de la loi en laissant la liberté aux étudiants d'apprendre la langue nationale de leur choix. La question de la
durée des études, que la nouvelle ORM laisse le soin de trancher aux cantons, a également suscité, dans les cantons connaissant les cursus les plus longs, des discussions entre les milieux économiques favorables à un raccourcissement du temps d'études et celui des enseignants qui s'y oppose farouchement. La tendance générale est néanmoins celle d'un abrégement du temps d'étude (de 13 à 12 ans). C'est ainsi que les cantons de Berne, de Thurgovie, de Saint-Gall, de Schwytz, d'Obwald, de Nidwald et de Lucerne ont décidé de raccourcir la durée du cursus menant à la maturité
[14].
Le Conseil national a transmis comme postulat une motion Zbinden (ps, AG) demandant au gouvernement de
coordonner les réformes menées aux niveaux tant secondaire supérieur que tertiaire (écoles professionnelles supérieures, hautes écoles spécialisées et universités). Le motionnaire exige plus particulièrement que ce plan d'ensemble - dont l'éducation supérieure suisse aurait un urgent besoin - prenne en compte les différents profils et filières de formation, les calendriers d'études, les conditions d'entrée ainsi que les secteurs d'activité correspondants dans le monde du travail
[15].
[13]
FF, 1995, II, p. 316 ss.;
CdT, 17.1.95; presse du 16.2.95. Voir aussi
APS
1994, p. 247 ss.13
[14] Vision générale:
JdG, 16.2.95;
BZ, 15.6.95. BS:
BaZ, 2.2.95. SH:
SN, 17.2.95. GR:
BüZ, 28.2.95. LU:
LNN, 4.3.95. TG:
NZZ, 23.3.95. SG:
SGT, 4.4.95. FR:
Lib., 4.5.95. BE:
BZ, 14.6.95. AG:
TA, 8.4.95. OW:
LZ, 2.12.95. NW,
NZZ, 19.4.95.14
[15]
BO CN, 1995, p. 1891 s.1
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