Année politique Suisse 1995 : Bildung, Kultur und Medien / Bildung und Forschung / Hautes écoles
Pour la première fois depuis plus de 20 ans, le nombre d'étudiants inscrits dans les hautes écoles suisses a reculé. Selon l'Office fédéral de la statistique (OFS), moins de 90 000 étudiants - soit 2% de moins qu'en 1994 - se sont assis sur les bancs des universités durant le semestre d'hiver 94-95. Cette diminution est due en grande partie à la chute massive du nombre d'étudiants à l'université de Zurich (-14,2%) résultant de la hausse des taxes universitaires. Toutes les facultés - et plus particulièrement les sciences économiques et sociales - sont touchées par cette baisse, à l'exception des sciences techniques qui connaissent une hausse de 1,9% de leurs effectifs. Le nombre des nouveaux inscrits (16 000) a également diminué de 3,2%, résultat qui s'explique en partie par l'introduction dans certaines hautes écoles romandes de mesures visant à limiter l'accès aux études pour les personnes porteuses d'un certificat étranger. Les statistiques de l'OFS révèlent par ailleurs que le nombre de femmes a poursuivi sa lente ascension, passant de 40,7 à 41,3%, ces dernières étant même majoritaires parmi les étudiants débutants dans la plupart des universités cantonales. Dans les EPF et la Haute Ecole de Saint-Gall, les étudiantes sont toujours nettement minoritaires, même si leur proportion est passée de 18 à 19%.
L'OFS et l'Association suisse pour l'orientation universitaire ont mené une vaste
étude sur les revenus des licenciés universitaires de la volée 1988 quatre ans après l'obtention de leur diplôme. Les conclusions de cette enquête mettent en exergue de nombreuses disparités. Ainsi, si le revenu annuel moyen est de 86 000 francs, les diplômés latins gagnent en moyenne 11 000 francs de moins que ceux alémaniques - cette différence s'élevant même à 17 000 francs pour les sciences économiques et sociales. Les écarts entre les deux sexes sont également importants, puisqu'ils se montent à 7000 francs. Seules les femmes juristes gagnent plus que leurs collègues masculins. Enfin, le domaine d'études n'est pas sans conséquences sur le revenu: les licenciés en sciences naturelles sont les moins bien lotis, leur revenu ne s'élevant en moyenne qu'à 70 000 francs par an contre les 89 000 des diplômés en sciences économiques, les plus heureux sur ce point
[21].
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JdG, 29.4.95;
NZZ, 29.1.95;
24 Heures, 9.11.95.21
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