Année politique Suisse 1996 : Infrastruktur und Lebensraum / Verkehr und Kommunikation / Chemins de fer
Selon les
comptes 1996 des CFF, le déficit de la régie fédérale a diminué de 41% par rapport à l'année précédente, passant de 496 à 293 millions de francs (produits: 6,7 milliards de francs; charges: 6,4 milliards). Si le découvert a apparemment diminué après une triste année record, la baisse est en réalité moindre, les CFF ayant puisé dans leurs réserves latentes. Sans cette mesure, le déficit s'élèverait à 416 millions. Les recettes du trafic voyageurs ont diminué de 0,2%, celles du trafic marchandises de 9,7% alors que le trafic international reculait de 4,3%. Pour la première fois, l'apport de la Confédération a perdu de son importance, passant de 2,735 milliards à 2,6 milliards de francs (-5,7%). La part des cantons a pour sa part augmenté de 15 à 212 millions de francs
[46].
Les CFF ont pu présenter cette année un
budget 1997 un peu plus équilibré que les années précédentes. Alors que le déficit budgeté en 1996 était de 263 millions de francs, les CFF sont en effet parvenus, grâce à de multiples mesures, à le ramener à 153 millions de francs (produits: 6,318 milliards de francs; charges: 6,471 milliards). Outre l'amortissement du déficit du bilan ainsi que l'assainissement des engagements de la régie vis-à-vis de sa caisse de pension, la direction générale a décidé notamment de réduire de 1,5% les charges de personnel, cette dernière mesure permettant d'économiser quelque 50 millions de francs (voir supra). Espérant pouvoir poursuivre à l'avenir ce redressement de leurs finances, les CFF estiment possible de ramener en 1998 le déficit à 88 millions de francs et de rentrer dans les chiffres noirs dès 1999. Si au Conseil des Etats, le budget a été facilement adopté, il n'en est pas allé de même au Conseil national où il n'a été approuvé que d'extrême justesse. Un large front hétéroclite - comprenant les députés socialistes, agrariens et ceux du parti de la liberté - s'est en effet opposé à la mouture proposée. Bien évidemment, les raisons de ce refus étaient très diverses: alors que les socialistes voulaient que les économies en matière de personnel soient ramenées à 24 millions, les représentants de l'UDC désiraient pour leur part réduire de 100 millions supplémentaires le déficit budgeté, les ex-automobilistes souhaitant quant à eux que le gouvernement présente un nouveau budget après avoir concentré le trafic des CFF sur les seules lignes rentables. La majorité des conseillers nationaux a estimé cependant que le budget proposé constituait une voie médiane réaliste, éloignée des positions extrémistes défendues par ses détracteurs
[47].
Le Conseil national a par ailleurs transmis un postulat Hämmerle (ps, GR) et un postulat Keller (ds, BL) demandant tous deux que le prix de l'
abonnement demi-tarif soit abaissé, le député grison exigeant plus particulièrement qu'il soit réduit de moitié à titre d'essai pendant deux ans
[48].
[46] CFF,
Rapport de gestion 1996, Berne 1996; presse du 22.2.97. Comptes 1995:
FF, 1996, II, p. 846 ss.;
BO CN, 1996, p. 854 ss.;
BO CE, 1996, p. 549 ss.;
FF, 1996, III, p. 118; presse du 1.3.96. Voir également
APS 1995, p. 185.46
[47]
FF, 1996, V, p. 669 ss.;
BO CN, 1996, p. 2091 ss.;
BO CE, 1996, p. 1012 ss.;
FF, 1997, I, p. 802; presse des 3.12 et 5.12.96.47
[48]
BO CN, 1996, p. 2412.48
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