Année politique Suisse 1997 : Allgemeine Chronik / Schweizerische Aussenpolitik / Relations bilatérales
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Visites en Suisse
La volonté des autorités fédérales de parvenir cette année encore à un accord politique global sur les sept dossiers retenus dans le cadre des négociations bilatérales avec l'UE a conduit les conseillers fédéraux et les négociateurs helvétiques à effectuer un intense ballet diplomatique auprès des représentants des pays membres de l'UE. Lors des multiples rencontres organisées à cet effet, la question des transports terrestres - principale pierre d'achoppement entre la Suisse et l'Union - a bien évidemment figuré au centre des débats [74].
Invité à Berne dans le cadre d'une réunion officielle, le premier ministre russe, Viktor Tchernomyrdine, a été accueilli par les conseillers fédéraux Arnold Koller et Flavio Cotti avec lesquels il s'est principalement entretenu du renforcement des relations économiques entre les deux pays. Profitant par la suite d'une rencontre organisée à Moscou avec le ministre russe des affaires étrangères, Evgueni Primakov, le chef du DFAE a en outre convié le président Boris Eltsine à se rendre en Suisse dans le courant de l'année 1998 [75].
De passage en Suisse afin de participer à la 85e Conférence internationale du travail à Genève, le roi Hussein de Jordanie et la reine Nour se sont rendus à Berne pour y rencontrer les autorités helvétiques. Reçu par une délégation du Conseil fédéral conduite par le président de la Confédération Arnold Koller, le monarque jordanien a notamment pu exposer ses visions sur la situation au Proche-Orient ainsi que sur le rôle régional de la Jordanie [76].
Accueilli par le Conseil fédéral in corpore à l'occasion d'une visite d'Etat en Suisse, le président de la Hongrie, Arpad Göncz, a tenu à remercier la Confédération de son aide lors de l'insurrection hongroise de 1956 durant laquelle près de 15 000 ressortissants de l'ex-satellite soviétique ont pu trouver refuge sur le territoire helvétique. Le haut dignitaire hongrois a par ailleurs profité de ce périple diplomatique pour encourager les investisseurs suisses à porter davantage d'attention à son pays.
A l'occasion de sa première visite officielle en Suisse, le président sud-africain Nelson Mandela s'est tout d'abord rendu à Zurich afin d'y rencontrer des représentants de l'économie suisse auxquels il a lancé un appel en vue d'un accroissement des investissements helvétiques dans son pays. Le dignitaire sud-africain s'est par la suite déplacé à Berne où il a été reçu par les conseillers fédéraux Arnold Koller, Flavio Cotti, Jean-Pascal Delamuraz et Adolf Ogi. Les discussions ont alors principalement porté sur l'intensification des relations entre les deux pays ainsi que sur l'interdiction des mines antipersonnel. Le président Mandela a finalement achevé sa visite de quatre jours en Suisse en se rendant à Lausanne pour y défendre la candidature de son pays aux Jeux olympiques d'été de 2004 [78].
Premier secrétaire général de l'OTAN à effectuer une visite officielle en Suisse, Javier Solana a rencontré à Berne les conseillers fédéraux Adolf Ogi et Flavio Cotti. Survenant onze mois après l'adhésion de la Confédération au "Partenariat pour la paix" (PPP), cette réunion a fourni l'occasion au dignitaire espagnol de saluer l'engagement de la Suisse dans les projets de l'OTAN et de l'OSCE. De leur côté, MM. Ogi et Cotti ont fait part de leur intention d'intensifier la participation helvétique au PPP [79].
Destinée à resserrer les relations de confiance entre Berne et Washington après plus d'un an de turbulences diplomatiques provoquées par l'affaire des fonds en déshérence et de l'or nazi, la visite dans la capitale helvétique de la secrétaire d'Etat américaine, Madeleine Albright, a permis à cette dernière de saluer les efforts entrepris par la Confédération pour faire la lumière sur ses rapports avec le IIIe Reich durant la Seconde Guerre mondiale. L'émissaire de Washington a toutefois souhaité que la Suisse poursuive son examen de conscience et en a appelé à une conclusion rapide des travaux de la Commission Bergier. Après s'être entretenue avec les conseillers fédéraux Flavio Cotti, Adolf Ogi et Kaspar Villiger, Mme Albright a par ailleurs eu l'occasion de rencontrer le président de l'Autorité palestinienne, Yasser Arafat, avec lequel elle a échangé des propos au sujet de la relance du processus de paix au Proche-Orient [80].
 
[74] Voir supra, Négociations bilatérales avec l'UE.74
[75] NQ, 29.1.97; presse des 31.1 et 14.5.97.75
[76] Presse des 13.6 et 14.6.97.76
[78] Presses des 28.8 et 2-4.9.97; 24 Heures, 1.9.97.78
[79] Presse du 14.11.97; NQ, 17.11.97; Lib., 27.11.97.79
[80] Presse des 11-17.11.97. Cf. également supra, part. I, 1a (Grundsatzfragen) et infra, part. I, 4b (Banken).80