Année politique Suisse 1997 : Infrastruktur und Lebensraum / Verkehr und Kommunikation / Chemins de fer
Les promoteurs du projet
Swissmetro - train souterrain ultra-rapide à sustentation magnétique - ont déposé une demande de concession pour un tronçon pilote entre Genève et Lausanne. Selon les ingénieurs du projet, ce train révolutionnaire - reliant les deux capitales lémaniques en 12 minutes et pouvant rouler jusqu'à une vitesse de 500 km/h sans consommer plus de courant qu'un train traditionnel - pourrait, en cas d'octroi rapide de la concession, circuler dès 2010. Le coût d'une telle réalisation est estimé entre 3,5 et 4,3 milliards de francs. Les pouvoirs publics seraient appelés à en assumer 2,8 milliards. Les contributions publiques pourraient être remboursées en 50 ans, ce grâce aux économies en matière d'infrastructures autoroutières du fait du désengorgement de celles-ci engendré par cette nouvelle offre de transport. La ligne serait par la suite prolongée jusqu'à Saint-Gall, avec une extension éventuelle vers Lyon (F) et Munich (D). Une deuxième ligne relierait Bâle à Lugano (TI). Participant au capital de Swissmetro, les CFF ont fait part de leur scepticisme, soulignant notamment que le programme Rail 2000 était à même de satisfaire aux besoins. Conscient que l'opposition de la régie au projet pourrait peser lourd dans la décision d'octroi de la concession, le président du conseil d'administration, l'ancien conseiller aux Etats tessinois S. Salvioni (prd), a proposé d'associer les CFF à la gestion du futur réseau souterrain
[49].
[49] Presse du 28.11.97. Voir également
APS 1995, p. 184. Le projet prévoyant de relier Sion (VS) à la station bernoise de Gstaad a lui aussi fait l'objet d'une demande de concession auprès des autorités fédérales. Evalué à 460 millions de francs, ce projet prévoit la construction de 42 kilomètres de voie ferrée:
JdG, 27.11.97.49