Année politique Suisse 1999 : Wirtschaft / Landwirtschaft / Produits alimentaires
L’Interprofession du
gruyère a accepté le compromis de l’OFAG concernant sa demande d’AOC (appellation d’origine contrôlée). Elle a finalement concédé le droit à 24 fromageries se trouvant à l’extérieur de la zone de production AOC de bénéficier de l’appellation afin de ne pas bloquer le dossier. Ces fromageries hors zone (12 à Berne, 4 à Schwyz, 2 à Lucerne, 2 à Soleure, 2 à Zoug, 1 en Argovie et 1 à Saint-Gall) fabriquent 3% du gruyère suisse. Par ailleurs, le Syndicat interprofessionnel du gruyère français (SIGF) a déposé une demande d’attestation de spécificité pour le gruyère. Le succès de cette requête pourrait amener à ce que le gruyère soit produit légalement dans toute l’UE. L’emmental subit plus durement le passage à la libéralisation. Dans un délai estimé de dix ans, c’est environ la moitié des fromageries qui devrait disparaître
[49].
Le Conseil National a transmis un postulat Sandoz (prd, VD) demandant que les autorités accélèrent le
processus de reconnaissance des appellations d’origine et des indications de provenance. Au début de l’automne, quatre produits (gruyère, fromage de l’Etivaz, eau-de-vie de poire du Valais et une sorte de maïs « Rheinthaler Ribel ») aspirant à une AOC ont vu leurs demandes d’enregistrement officiellement publiées et soumises à l’enquête publique. La requête des producteurs de la viande séchée des Grisons a suivi le même processus, mais pour une indication géographique de provenance (IGP), moins contraignante. Malgré un accord entériné (voir supra), le canton de Berne a fait opposition au dossier d’AOC du Gruyère pour défendre les intérêts des affineurs bernois. Il s’est toutefois rétracté quelques jours plus tard afin de ne pas entraver la crédibilité des AOC auprès de l’UE
[50].