Le
deuxième inventaire forestier national a confirmé que la surface forestière continue d’augmenter en Suisse (+ 4% entre 1985 et 1995) et ce avant tout au détriment des terres agricoles. En moyenne, le taux de boisement du pays est de 30% et l’âge des peuplements est passé de 91 à 97 ans. Ces derniers sont de plus en plus mélangés, la proportion de forêts résineuses pures ayant diminué de 50 à 46%. Par ailleurs, un rapport intercantonal a mis en évidence une nette détérioration des sols de la forêt suisse due à une trop grande quantité d’azote et des experts internationaux, mandatés par la Direction fédérale des forêts, ont conclu à une exploitation du bois relativement inefficace ainsi qu’à un vieillissement des forêts de protection contre les avalanches. Le rapport Sanasilva 1999 a lui considéré l’état de la forêt suisse comme stable, mais a rappelé que les valeurs limites d’acidité, d’azote et d’ozone étaient presque partout dépassées. On relèvera encore q’un
ouragan s’est déchaîné sur la Suisse à la fin de l’année, occasionnant des dégâts extrêmement élevés. Ce sont 12,3 millions de mètres cubes qui ont été abattus, soit 2,6 fois la production annuelle suisse. Les cantons de Berne, Zurich, Lucerne, Fribourg et Argovie ont été particulièrement touchés
[67].
Les organisations concernées et l’OFEFP ont mis en place seize critères d’une
gestion forestière compatible avec l’environnement. Ceux-ci ont été établis selon les standards déterminés lors de la Conférence d’Helsinki pour la protection des forêts en Europe. A terme, un seul label (deux cohabitent actuellement) doit permettre au consommateur suisse de faire son choix
[68].
[67]
Lib., 20.3 (2ème rapport) et 13.7.99 (Direction fédérale);
NZZ, 14.12.99 (Sanasilva);
presse du 28 au 30.12.99; site Internet de l’OFEFP (ouragan).67