Année politique Suisse 2003 : Allgemeine Chronik / Schweizerische Aussenpolitik / Europe: UE
La Suisse et l’UE se sont entendus pour extraire le
dossier des services du deuxième paquet de négociations bilatérales. La complexité des problèmes liés à ce domaine, comprenant notamment le droit de la concurrence, la définition du blanchiment d’argent ou encore les services postaux, a convaincu les parties à ajourner les discussions
[14].
Certains pourparler ont abouti durant l’année sous revue. Les négociateurs ont annoncé avoir trouvé, au début du mois de juillet, un accord dans le domaine de l’environnement. Il s’agissait principalement de régler la participation de la Suisse à l’Agence européenne pour l’environnement. Un accord de principe a également été trouvé concernant la participation de la Suisse aux programmes MEDIA de l’UE (MEDIA Plus et MEDIA Formation). Ils permettent, entre autres, une amélioration réciproque de la distribution des productions audiovisuelles (cinéma ou télévision). Le principal résultat de l’année sous revue a toutefois été l’accord, conclu en juin, sur la
fiscalité de l’épargne, principal dossier lié au secret bancaire. Les premiers mois de l’année ont été marqués par de multiples revirements, l’évolution du dossier étant liée à l’adoption par l’UE d’une directive sur la taxation des revenus de l’épargne. C’est principalement l’Italie qui semble avoir conditionné son acceptation de la directive à des concessions dans un domaine qui ne concernait pas la Suisse, soit les quotas laitiers. Le maintien du secret bancaire est également lié à deux autres domaines de ce deuxième paquet de bilatérales : Schengen et la lutte contre la fraude. Ces deux dossiers, sur lesquels aucun accord n’avait encore pu être trouvé à la fin de l’année sous revue, concernaient en effet également la coopération judiciaire. La discussion sur l’inscription du secret bancaire dans la Constitution, et son maintien en général, sont abordés dans le chapitre consacré au banques (parti I, 4b). Relativement à ces bilatérales II, l’ASIN a annoncé, dans le courant du mois de mai, son intention de lancer un référendum contre ces nouveaux accords. En fin d’année, l’Associations Suisse des banquiers a officiellement apporté son soutien à la stratégie du parallélisme voulue par le Conseil fédéral
[15].
Le Conseil fédéral a transmis à la fin du mois de novembre le message relatif à l’approbation de
l’accord de coopération scientifique et technologique entre la Confédération suisse et les Communautés européennes en vue de la participation de la Suisse aux sixièmes programmes-cadres de l’UE. Il est entré en vigueur de manière anticipée au premier janvier 2004, afin que les chercheurs suisses ne soient pas prétérités. Le lancement et la direction de projet leur sera désormais possible
[16].
[14] Après l’ajournement de la négociation sur les services (presse du 25.3.03), le deuxième paquet de bilatérales se composait des dossiers suivants : Coopération dans le domaines de la justice, de la police, de l’asile et de la migration (Schengen /Dublin); Fiscalité de l’épargne; Lutte contre la fraude; Produits agricoles transformées; Environnement; Statistique; MEDIA; Education, formation professionnelle, jeunesse; pensions.
[15] Communiqué de presse de l’OFEFP du 4.7.03 (environnement); communiqué de presse de l’Office fédéral de la culture du 17.7.03 (média);
NZZ et
LT, 22.1 et 5.6.03 (UE);
NZZ, 27.1.03 (CF);
LT et
TA, 4.6.03 (fiscalité de l’épargne et dossiers liés); presse du 4.12.03 (Association suisse des banquiers). L’accord sur les produits agricoles transformés a déjà été conclu en 2002 (Voir
APS 2002, p. 102).
[16] Communiqués de presse de l’Office fédéral de l’éducation et de la science des 16.7 et 26.11.03 (aboutissement des négociations);
FF, 2004, p. 227 ss. (message).
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