Année politique Suisse 2004 : Allgemeine Chronik / Landesverteidigung / Organisation militaire
C’est au 1er janvier 2004 qu’est entrée en vigueur la réforme de l’armée « Armée XXI », succédant à « Armée 95 ». La cérémonie organisée à l’Arena de Berne le 16 décembre 2003 pour fêter ce passage a finalement coûté moins cher que prévu. Les coûts se sont élevés à 990 000 francs et les recettes ont presque atteint les 820 000 francs (un don de 600 000 francs effectué par le Don national suisse étant compris dans ce montant), alors que le budget initial prévoyait 1 200 000 francs de dépenses et 400 000 francs de recettes
[12].
L’entrée en vigueur d’ « Armée XXI » n’a cependant pas manqué de
déclencher un certain nombre de critiques et de polémiques. Outre des critiques sévères apportées à la nouvelle réforme par les recteurs des universités suisses et les délégués des Hautes Ecoles et des gymnases
[13], ce sont les officiers et sous-officiers qui ont vivement critiqué celle-ci tout au long de l’année sous revue. Cela a même conduit la Société suisse des officiers (SSO) à adresser un courrier de mécontentement au Conseil fédéral en septembre, pour demander à ce dernier ce que l’armée attendait d’eux
[14]. Cette situation de confusion a d’ailleurs été renforcée par le fiasco du système informatique de gestion du personnel PISA 2000, proprement inutilisable.
Poursuivant sur la lancée de la votation populaire sur « Armée XXI », la fin de l’année sous revue a été jalonnée par la
poursuite des débats sur le rôle et la nature de l’armée suisse. Partisans d’une armée de milice et partisans d’une évolution en direction d’une armée professionnelle se sont affrontés à plusieurs reprises, le débat étant ravivé notamment lors de l’assemblée des délégués UDC du 17 octobre à Schaffhouse et lors des débats relatifs aux mesures d’économie préconisées par le DDPS et aux réorganisations prévues des troupes
[15].
[12]
Communiqué de presse du DDPS, 8.6.04.
[15] Presse du 18.10 (UDC) et du 9.9.04 (mesures d’économies).
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