Année politique Suisse 2011 : Sozialpolitik / Bevölkerung und Arbeit / Marché du travail
Malgré le ralentissement économique mondial et le franc fort, le chômage a reculé en 2011. Sur l’ensemble de l’année, le
taux de chômage moyen s’est établi à 3,1%, ce qui constitue un recul de 0,8 de points par rapport à 2010. Entre les mois de janvier et de juillet, le nombre de demandeurs d’emploi a fortement diminué de 148 800 à 109 200 personnes. Il est à relever qu’une partie de cette baisse de près de 40 000 personnes est attribuable à la révision de l’assurance-chômage. En effet, 13 000 personnes sont arrivées en fin de droit en mars en raison du fait que la durée des indemnités a été ramenée de 18 à 9 mois pour les chômeurs de 15 à 24 ans (ayant précédemment cotisé de 12 à 24 mois) et de 18 à 12 mois pour ceux de 25 à 55 ans (ayant précédemment cotisé entre 12 et 18 mois). A partir du mois d’août, la tendance s’est inversée sur le marché du travail. Au cours du deuxième semestre, une progression nette d’environ 20 000 demandeurs d’emploi a été enregistrée. A la fin de l’année, les statistiques du Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO) ont ainsi fait état de 130 600 chômeurs. Le niveau du chômage s’est de nouveau caractérisé par de grandes divergences régionales. Le canton de Genève (6,0%) est resté en tête, devant Vaud (5,0%), Neuchâtel (4,9%), le Tessin (4,6%), le Valais (3,8%) et le Jura (3,5%). La Suisse romande et le Tessin ont affiché un taux de chômage (4,6%) bien supérieur à celui de la Suisse alémanique (2,5%) où les cantons ruraux restent très nettement au-dessous de la moyenne nationale. Quant au chômage des jeunes (tranche d’âge de 15 à 24 ans), il a fortement diminué pour s’établir à 3,2% (contre 4,4% en 2010). Le recul a été moins prononcé pour la catégorie des plus de 50 ans. Le taux de chômage de ce groupe est passé de 3,5% à 3,0%
[8].
Au sens du Bureau international du Travail (BIT) 184 000 personnes ont été touchées en moyenne par le
chômage durant l’année 2011, ce qui correspond à un taux de 4,0%. Ces indicateurs se sont inscrits en nette amélioration, car ils étaient respectivement de 204 000 personnes et de 4,5% en 2010. Sur le plan international, la Suisse a donc de nouveau fait figure de bon élève. Parmi les pays européens de l’OCDE, seule la Norvège a affiché un taux de chômage inférieur. Malgré cela, le 35ème baromètre des préoccupations publié par le Credit Suisse a de nouveau placé le chômage en tête des inquiétudes des Suisses, devant les questions liées aux étrangers et à l’évolution générale de l’économie
[9].
[9] OFS: Enquête suisse sur la population active (ESPA); OCDE : StatExtracts, Harmonized Unemployment Rates; Communiqué du Crédit Suisse du 8.12.11 (voir partie I, 1a (Grundsatzfragen).