Année politique Suisse 2012 : Sozialpolitik / Soziale Gruppen / Politique à l’égard des étrangers
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Population étrangère
A la fin de l’année 2012, 1 869 000 personnes de nationalité étrangère résidaient en Suisse, soit 23.3% de la population. La population étrangère a ainsi augmenté de 53 000 personnes (+3%). Cette augmentation est semblable à celle des deux années précédentes. Comme en 2011, la majorité des ressortissants étrangers provient des Etats de l'UE-27/AELE. Plus précisément, les ressortissants sont originaires d'Italie (294 359), d'Allemagne (285 379), du Portugal (238 432), de France (103 929) et de Serbie (94 851). Les plus fortes augmentations d’immigration se comptent parmi les Portugais (+ 14 261), les Allemands (+ 8 551) et les Kosovars (+ 7 319). A l’inverse, le nombre de ressortissants de Serbie (– 8 106), de Croatie (– 995), du Sri Lanka (– 645) a reculé. En 2012, Leysin est la commune avec la plus grande proportion d’étrangers (60.7%). Concernant les frontaliers travaillant en Suisse, leur nombre a augmenté de 4% (+ 12 000 personnes) au cours de l’année sous revue. Une augmentation moins importante que les 8.5% de l’année 2011 [8].
En août, l’annonce par l’OFS du passage de la barre des huit millions d’habitants en Suisse a remis au centre du débat la politique envers les étrangers. Les médias ont rappelé les solutions proposées par les partis politiques pour limiter la croissance. Parmi les solutions discutées, on retrouve l’initiative contre l’immigration de masse de l’UDC, les tours de vis dans le domaine des naturalisations pour le PDC, les restrictions du droit au regroupement familial pour le PLR ou encore la limitation de l’immigration pour les initiants d’Ecopop. Ce thème est également traité dans la partie I, 7a (Population et travail) [9].
Deux motions ont été déposées par le groupe UDC et le groupe libéral-radical qui visent à lier l’aide au développement et la politique migratoire. La motion du parti agrarien demande que le pays bénéficiaire de l’aide au développement démontre un comportement coopératif en matière de migration. La motion libérale-radicale se concentre sur le Maghreb et demande que l’aide au développement soit liée à la politique migratoire. Après l’annulation d’un premier vote, la motion du groupe libéral-radical a été préférée à celle de l’UDC par 25 voix contre 17. La partie I, 2(Politique étrangère suisse) traite de cet objet en détail [10].
 
[8] Communiqué de presse de l’OFS du 4.3.13 et 25.4.13, Communiqué de presse de l’OFM du 8.2.13.
[9] LT, 6.8. et 10.9.12.
[10] Mo. 10.3558: BO CN, 2011, p. 1729; BO CE, 2012, p. 143ss., 157s., 167; Mo. 11.3510: BO CN, 2011, p. 1735; BO CE, 2012, p. 143ss., 157s., 167; APS 2011, p. 153.