Année politique Suisse 1972 : Chronique générale / Politique étrangère suisse / Europe
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Conseil de l'Europe
Aux yeux de la Suisse, l'Europe économique des traités de Rome (CEE) et de Stockholm (AELE) ne devrait pas éclipser celle, politique, de Strasbourg. Posant la première pierre du nouveau Palais de l'Europe dans la cité rhénane, le jour même où un autre Suisse, Olivier Reverdin (lib., GE) ouvrait la session de l'Assemblée consultative, le conseiller fédéral Graber a déclaré sa conviction que le Conseil de l'Europe continuerait à jouer son rôle malgré l'élargissement du Marché commun. L'intérêt manifesté par la Suisse à son égard s'est du reste concrétisé de plusieurs manières : par l'accueil à Lausanne de la troisième Conférence internationale sur le parlement et la science, à l'occasion de laquelle le conseiller fédéral Tschudi a dit les espoirs que notre pays plaçait dans cette rencontre ; par le versement d'une subvention annuelle de 82.000 francs au Fonds de jeunesse du Conseil ; et surtout par la signature de la Convention européenne des droits de l'homme, dont il a été question plus haut [28].
 
[28] Déclaration Graber : TG, 113, 16.5.72. Cf. aussi allocution du 5.5.72 (Journée de l'Europe) : Documenta, 1972, no 3, p. 11. Lausanne : GdL, 85, 12.4.72 ; NZZ, 170, 12.4.72. Fonds de jeunesse : NZZ, 369, 10.8.72. Convention : cf. supra, p. 12 s.