Année politique Suisse 1973 : Eléments du système politique / Elections
 
Elections des gouvernements cantonales
A l'exception des Grisons, tous ces cantons avaient aussi à réélire leurs conseils exécutifs. La composition politique du gouvernement demeura stable dans tous les cas.
En Argovie, le scrutin n'a consisté qu'à reconduire les élus, puisqu'il n'y avait ni démission, ni candidature nouvelle [11]. Dans les autres cantons, les élections furent plus disputées. A Soleure, deux candidats de l'Alliance des indépendants et des « Organisations progressistes » (POCH) ne purent s'imposer. En lieu et place du chef du Département de la police, F. Jeger (pdc), le chancelier A. Rötheli (pdc), proposé par les trois partis représentés au gouvernement, l'emporta [12]. En Valais, aucun des sept candidats n'obtint la majorité absolue au premier tour de scrutin. Ce n'est qu'au second tour — les démocrates-chrétiens et les radicaux ayant apparenté à nouveau leurs listes — que l'exécutif fut reconduit dans sa composition politique. Au contraire des élections au législatif, une candidature dissidente demeura sans succès [13]. A Neuchâtel également, le premier tour ne donna point de résultat définitif, les seuls conseillers d'Etat bourgeois sortants obtenant le quorum. Par la suite, un candidat sans parti et un candidat popiste renoncèrent à briguer un mandat, de sorte que les deux socialistes sortants furent confirmés tacitement [14].
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Genève
A Genève, dix candidats se disputaient les faveurs du corps électoral. Outre les partis déjà représentés au Conseil d'Etat, le Parti du travail, Vigilance et la Ligue marxiste révolutionnaire firent valoir leurs prétentions à un siège à l'exécutif. Mais à Genève aussi, on en resta à la répartition antérieure des mandats, J. Vernet (libéral) et G. Fontanet (pdc) succédant à F. Picot (libéral) et A. Ruffieux (pdc), démissionnaires. La présentation d'une liste commune socialo-communiste permit au candidat du Parti du travail d'atteindre lui aussi le quorum, mais ne fut pas élu, venant en surnombre [15].
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Elections partielles
Dans quatre cantons, il fallut procéder à des élections partielles à la suite de démissions au sein de l'exécutif. Partout, il y eut lutte, mais en deux cas seulement, on assista à un changement de caractère politique. Dans les cantons d'Appenzell Rhodes-extérieures et de Schaffhouse, les partis gouvernementaux défendirent leurs sièges avec succès. Ainsi dans le canton à landsgemeinde, les socialistes tentèrent en vain de ravir un siège aux radicaux. A Schaffhouse, c'est l'Union démocratique du centre qui chercha à conquérir un mandat au détriment des socialistes [16]. Dans le canton de Glaris, en revanche, un candidat de tendance radicale, mais porté par un comité hors-parti, l'emporta au second tour sur le candidat démocrate officiel. En Obwald, les démocrates-chrétiens réussirent à enlever un siège aux radicaux. Le PDC détient. dorénavant cinq des sept sièges au gouvernement du demi-canton [17].
 
[11] Elections du 21.1.73 : NZZ (ats), 33, 22.1.73 ; BN, 18, 22.1.73 ; Vat., 17, 22.1.73.
[12] Elections du 6.5.73: NZ, 106, 7.5.73 ; Bund, 105, 7.5.73 ; AZ, 105, 7.5.73.
[13] Elections du 4.3./11.3.73: TLM, 64, 5.3.73 ; TG, 59, 12.3.73 ; Bund, 61, 14.3.73. Au lieu de E. von Roten démissionnaire fut élu F. Steiner.
[14] Elections du 8.4.73: TLM, 99, 9.4.73; NZZ, 166, 9.4.73.
[15] Elections du 11.11.73: TG, 264, 12.11.73 ; VO, 262, 12.11.73 ; 7dG, 265, 13.11.73.
[16] Appenzell Rh.-Ext., élections du 16.4.73 : NZZ (ats), 180, 17.4.73 ; 182, 18.4.73 ; 201, 3.5.73 ; Bund, 96, 26.4.73. Schaffhouse, élections du 15.7.73 : NZZ (ats), 323, 16.7.73 ; 410, 5.9.73 ; 502, 29.10.73 ; Ldb, 176, 3.8.73 ; 183, 11.8.73 ; Bund, 184, 13.8.73.
[17] Glaris, élections du 18.1./11.2.73 : Ldb, 2, 4.1.73 ; BN, 16, 19.1.73 ; NZZ (ats), 69, 12.2.73 ; 95, 27.2.73 ; NZZ, 100, 1.3.73 ; Bund, 84, 16.3.73. Obwald, élections du 29.4.73: Vat., 27, 2.2.73 ; 45, 23.2.73 ; -52, 3.3.73 ; 55, 7.3.73 ; 79, 4.4.73 ; 80, 5.4.73 ; 82, 7.4.73 ; 95, 25.4.73 ; 99, 30.4.73.