Les Organisations progressistes (POCH) ont insisté, pour leur part, dans une nouvelle déclaration, sur la nécessité pour le parti de la classe ouvrière de se libérer de tout esprit d'asservissement. Elles se sont tournées vers le PdT pour parvenir, par une collaboration toujours plus étroite, à former un seul parti des travailleurs. Le noyau monopolistique de la bourgeoisie s'intéressant de moins en moins au maintien des structures démocratiques, la classe ouvrière se verrait offrir la possibilité, en combattant pour le renouveau démocratique dans tous les domaines sociaux, de regrouper autour d'elle les autres couches non-monopolistiques
[33]. Du côté du PdT on n'a pas manqué de saluer cette orientation des POCH en direction d'un vaste mouvement populaire anti-monopolistique ; on lui a cependant reproché de subordonner la lutte pour le socialisme en Suisse à une stratégie communiste mondiale, de méconnaître l'importance des socialistes pour l'unité de la classe ouvrière et de ne concevoir la défense de la démocratie qu'en tant que tactique.