Année politique Suisse 1976 : Eléments du système politique / Elections / Elections cantonales du gouvernement
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Bâle-Ville
Ennuis pour les socialistes à Bâle-Ville également. Par suite de la démission de deux de ses trois conseillers d'Etat, le PS désigna comme nouveaux candidats les conseillers nationaux K. Schnyder et H. Hubacher. Comme il y a quatre ans, le choix de ce dernier provoqua une vive opposition dans les rangs bourgeois [14]. L'échec de H. Hubacher au premier tour permit à cette opposition, regroupée dans un « Comité d'action pour un gouvernement digne de confiance », de soutenir, lors du second tour, le socialiste dissident H. Schmid, candidat refusé par son parti, qui l'excluera pour sa candidature « sauvage » [15]. Bien que les critiques adressées à H. Hubacher aient surtout concerné son incapacité gouvernementale supposée, sa fonction de président du PSS en faisait une cible privilégiée de cette contre-offensive, qui s'inscrit dans le cadre du durcissement des rapports entre les partis bourgeois et le parti socialiste [16]. Malgré le soutien de la gauche et de l'extrême-gauche, le dirigeant socialiste fut battu par son ex-camarade [17].
 
[14] Cf. APS, 1972, p. 30. Désignation : BN, 18, 23.1.76.
[15] H. Schmid, déçu par sa non-désignation, avait démissionné de la présidence du groupe parlementaire socialiste bâlois et de celle de la section cantonale de la VPOD. Cf. Bund, 20, 26.1.76 ; TLM (ats), 86, 26.3.76 ; Ww, 13, 31.3.76.
[16] Cf. ci-dessous part. IIIa (Parti socialiste suisse).
[17] JdG, 78, 2.4.76 ; 80, 3.4.76 ; BN, 80, 3.4.76 ; NZ, 104, 2.4.76 ; 108, 5.4.76.