Année politique Suisse 1979 : Eléments du système politique / Elections / Elections fédérales
Par rapport à 1975, le nombre des abandons de mandat a sensiblement augmenté: 45 conseillers nationaux et 14 conseillers aux Etats ne se sont plus présentés (contre respectivement 33 et 8 quatre ans auparavant). La volonté de rajeunissement était plus particulièrement marquée au sein de LUDC où une limitation des mandats parlementaires — interne à ce parti — a touché quatre membres de la délégation bernoise à la chambre du peuple. Le parlementaire le plus en vue ainsi sacrifié fut Walther Hofer
[2]. Parmi les radicaux démissionnaires, il convient de relever surtout les noms des conseillers nationaux Gerhart Schürch (BE), Theodor Gut (ZH) et Alfred Weber (UR) et des conseillers aux Etats Carlos Grosjean (NE), Ulrich Luder (SO), Kurt Bächtold (SH) et Franco Masoni (TI)
[3]. Le PDC a surtout perdu le conseiller national Alois Hürlimann (ZG) ainsi que les conseillers aux Etats Paul Hofmann (SG) et Jean-François Bourgknecht (FR). Celui-ci reçut, à cause de ses démêlés avec le fisc, le conseil de son parti cantonal de ne plus se représenter, étant donné que son image de marque était à tout le moins temporairement ternie, bien qu'il eût été officiellement blanchi. La dégradation de l'image de marque a également entraîné la démission du socialiste vaudois Alfred Bussey auquel on ne pardonna pas une certaine insouciance, bien qu'il ait encore présidé le Conseil national en 1977/78
[4]. Sur un plan moins spectaculaire, des représentants connus de l'Alliance des indépendants et du Parti libéral se sont retirés de la scène politique. Il s'agit des conseillers nationaux bâlois Walter Allgöwer (adi) et Peter Dürrenmatt (pl) ainsi que des conseillers aux Etats Albin Heimann (adi, ZH) et Olivier Reverdin (pl, GE). Huit députés de la chambre basse ont tenté d'accéder à la chambre haute sans se représenter sur les listes du National; trois d'entre eux ont échoué
[5].
[3] Masoni céda sa place à L. Generali, président du CN 1978/79. L'aile droite de son parti tenta en vain de le pousser à une nouvelle candidature au CN (NZZ, 204. 4.9.79; JdG, 230. 3.10.79).
[4] Bourgknecht: presse du 23.5.79. Bussey: TLM, 182. 1.7.79; BaZ, 155. 6.7.79. Le socialiste vaudois avait donné son nom à deux comités, l'un pour et l'autre contre l'initiative atomique (cf. APS, 1978. p. 95). et pris part à une promotion publicitaire.