Année politique Suisse 1980 : Eléments du système politique / Structures fédéralistes / Rapports entre la Confédération et les cantons et entre les cantons
La collaboration intercantonale s'est étendue grâce à l'entrée en vigueur d'un arrangement intercantonal concernant les subventions aux universités et d'un concordat régional de police pour la Suisse centrale
[7]. La tendance visant à réaliser par la voie d'arrangements entre cantons des projets qui ont été rejetés par le peuple en votation fédérale, signifie que les citoyens manifestent plus largement leur confiance aux gouvernements cantonaux qu'aux autorités fédérales. Résoudre les problèmes par des concordats présente, toutefois, le danger de priver le parlement et le peuple de participation lorsque le contenu matériel de ces arrangements est élaboré. En outre le législatif n'a guère la possibilité d'imposer une adaptation à de nouvelles données
[8].
La décision prise l'an passé par la Conférence des directeurs cantonaux de l'instruction publique de déplacer à Berne les centres d'information, de documentation et de recherche établis à Genève et à Aarau a été annulée à la suite de vigoureuses protestations contre cette centralisation
[9].
[7] Universités: cf. infra, part. I, 8a (Hochschulen). Concordat de police: cf. supra, part. I, 1b (Öffentliche Ordnung).
[8] R. Blum, «Falsche Renaissance des Föderalismus», in LNN, 180, 5.8.80.
[9] NZZ (sda), 249, 25.10.80. Cf. infra, part. I, 8a (Primar- und Mittelschulen).
Copyright 2014 by Année politique suisse
Ce texte a été scanné à partir de la version papier et peut par conséquent contenir des erreurs.