Année politique Suisse 1980 : Eléments du système politique
Elections
Ersatzwahlen in die eidgenössischen Räte Júhren zu keiner Änderung der Kräfteverhältnisse — Die kantonalen Wahlgänge bestätigen den Trend zur Polarisierung— Die Gesamterneuerung von sechs Kantonsregierungen bringt keine parteipolitischen Verschiebungen. doch in einer Ersatzwahl verliert die Linke ihren zweiten Sitz in der Genfer Exekutive — Sozialdemokratische Erfolge in den Städten St. Gallen und Biel — ln Bern verfehlen die bürgerlichen Parteien mangels genügender Kandidatennominierung die Rückgewinnung der Mehrheit in der Stadtexekutive.
L'entrée du Grison Leon Schlumpf au Conseil fédéral et la mort de l'Appenzellois Raymond Broger ont nécessité deux
élections complémentaires au Conseil des Etats
[1].Toutes deux furent disputées, mais n'apportèrent aucun changement dans la composition de la représentation des partis politiques à la chambre des cantons. Dans les Grisons, U. Gadient, conseiller national UDC, l'emporta, avec l'aide du PDC, sur le candidat des radicaux, qui pensaient avoir le vent en poupe, compte tenu de leur progression en suffrages lors des élections fédérales de 1979
[2]. A Appenzell Rhodes-Intérieures, l'héritage politique du magistrat décédé, qui gouvernait son demi-canton et le représentait aussi à Berne, était moins convoité. Bien qu'Appenzell connaisse un système contraignant en matière de mandats publics, la Landsgemeinde a choisi au troisième tour de scrutin un jeune juriste, C. Schmid, greffier dans le canton de St-Gall, et a ainsi abandonné le lien traditionnel entre la représentation du demi-canton à Berne et le siège gouvernemental
[3]. Une élection complémentaire au Conseil national a également eu lieu. Pour remplacer R. Gamma décédé, qui n'appartenait à la chambre du peuple que depuis l'an passé, il a fallu désigner son successeur selon le système majoritaire. Le droit du PRD à ce siège a été officiellement respecté depuis 1917 par le parti prédominant, c'est-à-dire le parti conservateur devenu le parti démocrate-chrétien. Cette fois encore, il y eut tentative de rompre avec cette tradition, mais sans succès
[4].
Elections cantonales
Lors des élections cantonales, la tendance observée depuis 1979 déjà s'est confirmée: les partis bourgeois, notamment le PRD et le PDC ont progressé ; le PS a connu des succès et des échecs qui s'équilibrent ; les groupes du centre et de l'extrême-droite ont continué à régresser. Si l'on fait la somme de tous les partis de gauche, on constate le plus souvent une croissance. La polarisation s'est donc poursuivie. Un phénomène analogue vaut pour les élections dans les villes importantes. La participation aux urnes a diminué presque partout. Schaffhouse a été le seul canton dans lequel elle s'est maintenue, et de loin, au-dessus de 50%.
Les élections les plus disputées ont eu lieu à Bâle-Ville où le renouvellement du mandat des sept membres du gouvernement fut le centre d'intérêt. Les socialistes ont tenté de reconquérir leur troisième siège perdu en 1976 à cause du dissident H. Schmid. Lors du choix des candidats, c'est F. Mattmüller de l'aile gauche du parti qui s'imposa. En 1972, il avait déjà été un candidat dissident. Outre le PS, l'Alliance des indépendants et les partis de l'extrême-gauche ont cherché à modifier la répartition des sièges. Tandis que les socialistes refusèrent de présenter, conjointement avec le POCH, une liste de quatre candidats, les radicaux, les libéraux et les démocrates-chrétiens se sont unis pour défendre la majorité bourgeoise, au sein de laquelle le représentant du Parti libéral L. Burckhardt se fit remplacer. Au premier tour, quatre anciens seulement ont atteint la majorité absolue. Au second tour, furent élus Schmid, soutenu par un comité largement bourgeois, et le socialiste K. Schnyder, chef du département de police, attaqué dans son propre parti pour sa ligne plutôt dure; il en fut de même pour le nouveau candidat libéral P. Facklam, qui distança nettement le troisième candidat socialiste. Ainsi la composition politique de l'exécutif n'a pas été modifiée.
Pour le renouvellement du
Grand Conseil, qui eut lieu en même temps, les changements les plus marquants furent, d'une part les gains du POCH, qui est devenu le plus important des partis non gouvernementaux, et d'autre part la défaite de l'Action nationale, qui a perdu plus de la moitié de ses sièges. Dans le camp bourgeois, le PRD a reconquis la première place qu'il avait perdue en 1968 et a ainsi relégué les libéraux au second rang. Les socialistes ont perdu une partie de leur avance de 1976
[5].
En Thurgovie également, l'élection du gouvernement fut disputée et elle donna lieu à des tensions au sein du PS. Pour succéder à A. Abegg, son représentant, le parti désigna son président U. Schmidli. Cette solution de compromis déplut aux milieux syndicaux, qui présentèrent un contre-candidat. Bien que celui-ci se pliât à la discipline du parti, le PRD refusa de soutenir Schmidli, ce qui ne l'empêcha pourtant pas d'être élu
[6].
Les élections parlementaires, qui eurent lieu trois semaines plus tard, reflétèrent la tendance à la polarisation puisque tant les radicaux que les socialistes ont légèrement amélioré leurs positions face aux deux groupes les plus forts du canton, à savoir les paysans et les démocrates-chrétiens
[7].
A Schaffhouse, la réélection des cinq membres du gouvernement n'a pas posé de problèmes; en effet, les candidats du POCH et de la LMR ne représentaient pas une concurrence sérieuse. Les résultats obtenus par les conseillers d'Etat sortants furent même sensiblement meilleurs qu'en 1976
[8].
Le renouvellement du Grand Conseil qui, là également, a eu lieu un peu plus tard, n'a pas apporté de grands changements, mais toujours est-il qu'on discerne une tendance d'abandon des petits partis au profit des grands. Une campagne des organisations de protection de l'environnement soutenait 15 candidats de différents partis et 10 d'entre eux furent élus
[9].
Un renforcement des grands partis est aussi apparu à St-Gall où il est de tradition d'élire d'abord le parlement puis le gouvernement. Le PDC qui avait obtenu en 1972 la majorité absolue au Grand Conseil est parvenu à la renforcer et atteindre quasiment le seuil de 50% avec le nombre de ses électeurs
[10].
Pour l'exécutif, les trois partis gouvernementaux avaient établi une liste commune, qui confirmait les rapports de force existants; ainsi, les démocrates-chrétiens continuaient à reconnaître la parité avec les radicaux. Pour remplacer G. Hoby, démissionnaire, ils ont désigné K. Mätzler comme candidat. Aucune candidature supplémentaire n'a empêché le succès de l'entente
[11].
A Schwyz et Uri, le PDC détient traditionnellement la majorité absolue parmi les autorités cantonales. Des sept conseillers d'Etat
schwyzois, trois ne se représentaient plus, mais les trois grands partis tombèrent d'accord, comme d'habitude, pour présenter une liste commune ne modifiant pas la répartition des sièges. Cette manière de procéder amena un groupe d'opposants à lancer une initiative pour l'introduction de la proportionnelle dans l'élection du gouvernement. En revanche, une liste «sauvage» comprenant des noms connus, mais dont ceux qui les portaient se distancèrent de cette «candidature», n'a pas obtenu de succès
[12]. Les élections parlementaires ont légèrement renforcé le parti dominant, tandis que, cette fois, le PS a surtout reculé
[13]. Les sept membres de l'exécutif
uranais se représentaient tous sur une liste commune, qui l'emporta faute de concurrence. L'élection du législatif n'a donné lieu qu'à des changements mineurs en ce qui concerne les partis politiques
[14].
Lors des élections complémentaires au gouvernement de différents cantons, le seul changement de composition politique a eu lieu à
Genève. Là, le conseiller d'Etat et conseiller aux Etats socialiste Willy Donzé, chef du Département de la prévoyance sociale et de la santé publique, quittait, pour raisons de santé, le gouvernement une année avant les élections générales. Pour lui succéder, le PS a choisi comme candidat C. Grobet, dont le profil d'intellectuel de gauche est bien marqué. Cela suscita une contre-candidature des milieux bourgeois. A. Werner, professeur de médecine, n'appartient à aucun parti et n'a été officiellement soutenu par aucun d'eux. Cependant, un comité de personnalités bourgeoises connues a mené une coûteuse campagne en sa faveur. Grobet qui avait aussi l'appui du PdT fut battu de façon surprenante, tandis qu'un candidat de Vigilance est arrivé très loin derrière. Le PS, et par conséquent toute la gauche, ne dispose plus maintenant à Genève que d'un seul représentant au gouvernement, malgré son nombre relativement élevé d'électeurs, cas analogue à celui existant à Zurich depuis longtemps
[15]. La même situation de départ s'est présentée à
Neuchâtel où le socialiste de droite R. Meylan, lui aussi conseiller aux Etats, a quitté le gouvernement. Le PS a également choisi comme candidat un représentant de son aile gauche, P. Dubois, mais cette candidature n'a été contestée par personne
[16]. Les sièges radicaux à repourvoir dans les gouvernements bernois et uranais n'ont pas été menacés
[17].
Elections communales
Lors des élections communales, les succès sont surtout allés aux radicaux et aux socialistes. A St-Gall où la vieille opposition libérale-conservatrice est toujours vivante, le PRD a réussi, pour la première fois depuis 1968, à égaler le PDC au législatif. Il est en outre remarquable que l'Alliance des indépendants ait pu renforcer sa position électorale, . contrairement à la tendance générale qui l'afflige
[18].
Lors des élections à l'exécutif, qui ont suivi, les radicaux ont tâché de remplacer le maire sortant, A. Hummler, qui ne sollicitait pas sa réélection. Les trois grands partis, le PDC, le PRD et le PS, ne se battaient pas pour leurs sièges respectifs au sein de l'exécutif communal, mais chacun d'eux revendiquait la charge de maire, qui avait toujours été occupée par un radical. Au premier tour, aucun des trois candidats n'a obtenu la majorité absolue, mais le socialiste H. Christen arriva nettement en tête. Avec l'appui de l'Alliance des indépendants et la sympathie des milieux démocrates-chrétiens, il l'emporta au second tour sur le radical P. Schorer, qui venait d'être élu à l'exécutif
[19].
A Bienne, le PS fut le gagnant principal, mais aux frais du groupe local de gauche, l'Entente biennoise. Le représentant de cette entente à l'exécutif, H. Kern, anciennement socialiste, démissionna, ce qui provoqua de fortes pertes de voix pour son groupe. Le PS a ainsi retrouvé, au sein de l'exécutif communal, la majorité absolue qu'il avait. perdue en 1964. Du côté bourgeois, il y eut aussi un changement puisque le PRD a dû concéder un siège de l'exécutif à l'UDC. Au législatif, les socialistes ont également renforcé leur position. Toutefois, la majorité de gauche fut remise en question par la mauvaise humeur de l'Entente biennoise envers les socialistes. Pour la première fois en Suisse, la Ligue marxiste révolutionnaire a obtenu à Bienne un mandat parlementaire
[20].
Le renouvellement de l'exécutif de la ville de Berne a vu la victoire des partis bourgeois, qui ne sont toutefois pas parvenus à rétablir la majorité perdue en 1955. Cette fois-ci, les mandats ont été répartis selon la même méthode que pour les élections au Conseil national, alors que jusqu'à présent une «proportionnelle à la bernoise» avait favorisé les petites formations politiques. Ainsi le mouvement «Junges Bern » a perdu son siège conquis en 1958, son représentant, F. Augstburger, directeur de la police, ayant eu à souffrir aussi bien de troubles de santé que des oppositions politiques. En outre Ruth Geiser, une nouvelle fois candidate sans l'appui d'un parti, n'a pas atteint non plus le quorum. La proportionnelle a fait pencher la balance en faveur de la liste commune PRD/UDC, qui a ainsi obtenu quatre des sept mandats. Mais comme ces deux partis n'avaient désigné que trois candidats, il a fallu organiser une nouvelle élection selon le système majoritaire pour attribuer le septième siège, ce qui a permis à Ruth Geiser de l'emporter avec l'aide des socialistes. Le seul nouveau venu au sein de l'exécutif de la ville est donc le radical M. Albisetti. Au sein du législatif, les déplacements ont été de peu d'importance
[21].
Le PRD a aussi obtenu des succès dans les communes tessinoises, qui ont toutes renouvelé leurs autorités le même jour. En revanche, le PS a renforcé sa position dans les communes neuchâteloises et jurassiennes. Le succès des socialistes jurassiens a été partiellement attribué au nouveau droit de vote des étrangers sur le plan communal
[22].
[1] Schlumpf: cf. APS, 1979, p. 24. Broger: presse du 27.2.80.
[2] Election du 10.2: SGT, 23, 29.1.80; Vat., 32, 8.2.80; NZZ, 34, 11.2.80. Cf. APS, 1979, p. 39.
[3] Landsgemeinde du 27.4: LNN, 92, 21.4.80; 98, 28.4.80; SGT, 94, 23.4.80; Vat., 99, 29.4.80. C. Schmid, appartenant au PDC comme tous les hommes politiques d'Al, est le cadet du CE.
[4] Election du 28.9: LNN, 222, 24.9.80 ; Vat., 226, 29.9.80. Le successeur a été F. Steinegger. Selon la «formule magique» uranaise, le PDC occupe les deux sièges au CE et le PRD le siège au CN. Cf. APS, 1979, p. 40, note 4.
[5] Elections du 20.1 et du 17.2: BaZ, 1, 3—5, 7, 9—12, 14, 2—17.1.80; 17, 21.1.80; 41, 18.2.80; NZZ, 10, 14.1.80. Cf. APS, 1968, p. 29; 1972, p. 30 s.; 1976, p. 31 ss.
[6] Elections du 2.3: TA, 13, 17.1.80; 30, 6.2.80; Vat., 18, 23.1.80; BaZ, 27, 1.2.80; SGT, 40, 18.2.80; NZZ, 52, 3.3.80.
[7] Elections du 23.3: SGT, 66, 19.3.80; LNN, 68, 21.3.80; presse du 25.3.80.
[8] Elections du 14.9: NZZ, 210, 10.9.80; 214, 15.9.80; Vat., 212, 12.9.80; TA, 214, 15.9.80.
[9] Elections du 26.10: TA, 246, 22.10.80; LNN, 247, 23.10.80; NZZ, 249, 25.10.80; Bund, 255, 30.10.80.
[10] Elections du 3.2: NZZ, 23, 29.1.80; 30, 6.2.80; TA, 23, 29.1.80; SGT, 28, 4.2.80; 29, 5.2.80; cf. APS, 1972, p. 30 ss.
[11] Elections du 2.3: SGT, 46, 25.2.80; 52, 3.3.80; Vat., 47, 26.2.80; Ldb, 49, 29.2.80.
[12] Elections du 27.4: Vat., 93, 22.4.80; 98, 28.4.80; LNN, 94, 23.4.80. Les nouveaux élus furent W. Gisler et P. Brandenberg (pdc) ainsi que M. Kürzi (prd) au lieu des démissionnaires J. Ulrich, H. Fuchs (les deux pdc) et R. Sidler (prd).
[13] LNN, 90, 18.4.80; 98. 28.4.80; Vat.. 98, 28.4.80. Cf. APS, 1976, p. 31 ss.
[14] Elections du 4.5: Vat., 97, 26.4.80; 104, 5.5.80; LNN, 104, 5.5.80.
[15] Election du 14.12: Suisse, 170, 18.6.80; 333, 28.11.80; 334, 29.11.80; JdG, 142, 20.6.80; 209, 6.9.80; 276,25.11.80;280,29.11.80;293, 15.12.80;295, 17.12.80 ; NZZ. 292, 15.12.80. Werner obtint 49.8% des voix et Grobet 43,8%, la participation n'atteignant que 27,4%. Pour ètre élu, un candidat a besoin d'un tiers des voix au minimum.
[16] 24 Heures, 289, 12.12.79; TLM, 76, 16.3.80; Bund, 66, 19.3.80; LNN, 130. 7.6.80. Il y a eu élection tacite.
[17] Pour le conseiller d'Etat bernois sortant R. Bauder a été élu H. Krähenbühl, la candidature d'un groupement de gauche (Alternative démocratique) restant sans succès (Suisse, 104, 13.4.80; Bund, 102, 2.5.80 ; 148, 27.6.80; 223. 23.9.80 ; 228, 29.9.80; TW, 102, 2.5.80). Successeur de R. Gamma au gouvernement uranais a été C. Dittli qui n'était pas contesté (Vat., 200, 29.8.80; 226, 29.9.80; cf. supra, Conseil des Etats). Dans les deux Appenzell, les élections de la Landsgemeinde ont confirmé les rapports des forces (Bund, 98, 28.4.80; NZZ, 98, 28.4.80).
[18] Elections du 7.9: NZZ. 198, 27.8.80; SGT, 211, 9.9.80.
[19] Elections du 28.9 et du 26.10: Ldb, 222, 25.9.80 ; TA, 224, 26.9.80 ;246, 22.10.80 ;SGT, 228, 29.9.80 ;233, 4.10.80; 252, 27.10.80. La participation a été de 43% au premier tour, de 45% au second.
[20] Elections du 16.11: Bund, 231. 2.10.80; 270, 17.11.80; 271, 18.11.80; TA, 230, 3.10.80; SZ, 271, 18.11.80; TW, 281, 29.11.80; Bresche, 170, 1.12.80. Pour H. Kern, R. Villars (ps) et C. L. Renggli (prd), démissionnaires, ont été élus R. Glas et A. Petermann (ps) ainsi que J. Habegger (udc).
[21] Elections du 30.11: Bund, 127, 3.6.80; 180, 4.8.80; 229, 30.9.80; 282, 1.12.80 ; 283, 2.12.80; NZZ, 281, 2.12.80; TW, 283, 2.12.80. Pour l'élection du septième membre de l'exécutif il faudra deux scrutins, les 1 et 22.2.81. R. Geiser sera contestée par la candidate du POCH et le démo-chrétien H. Thalmann, soutenu par le PRD et I'UDC (Bund, 26, 2.2.81; 44, 23.2.81). Cf. APS, 1976. p. 34.
[22] Tessin: CdT, 101, 30.4.80; NZZ, 100, 30.4.80. Neuchâtel: 24 Heures, 127, 3.6.80; NZZ, 126, 3.6.80. Jura: JdG, 283. 3.12.80; Vat., 282. 4.12.80; cf. APS, 1978, p. 29 s.
Copyright 2014 by Année politique suisse
Ce texte a été scanné à partir de la version papier et peut par conséquent contenir des erreurs.