Fondé par des universitaires, influencés par la doctrine trotskyste à l'époque des événements de Mai 68, et d'anciens militants du PST, le Parti socialiste ouvrier (PSO, ex-LMR) semble s'être distancé quelque peu de son dogmatisme étroit. Le PSO siège aujourd'hui dans les législatifs de trois villes: Bienne, Zoug et Coire. Mais il s'est avant tout manifesté à l'occasion d'actions ponctuelles. Il a ainsi mené à terme en 1982 son initiative pour une formation professionnelle et un recyclage garantis et apporté un soutien décisif à l'initiative socialiste sur les dépenses militaires. Son programme, publié en septembre, comprend un certain nombre de revendications ayant trait à la diminution de la durée hebdomadaire de travail (35 heures), à la formation professionnelle des jeunes et à la protection de la maternité
[40]. Les différentes sections suisses des organisations affiliées au PSO, «La Taupe» et «Uni Brèche», ont pour leur part décidé de fusionner en un seul groupement, les «Jeunesses socialistes révolutionnaires». La lutte contre le chômage, l'exploitation du tiers monde, l'oppression dont sont victimes les femmes, ainsi que les problèmes de l'environnement constituent les objectifs principaux de cette nouvelle formation
[41].
[40] BaZ, 2.9.83; TLM, 2.9.83; AT, 13.10.83, ainsi que APS, 1982, p. 146 et supra, part. I, 3 (Rüstungsbeschaffung).