Année politique Suisse 1987 : Chronique générale / Politique étrangère suisse / Mesures de politiques économiques extérieures
Le total des montants couverts par la
garantie des risques à l'exportation (GRE) a diminué en 1987 pour atteindre 1 054 millions de francs (contre 1 688 millions en 1986, soit une baisse de 35%)
[92]. Les crédits engagés s'élevaient à 9 852 millions de francs à fin 1987 contre 12 368 millions en 1986. Les avances de la Confédération afin d'assurer les liquidités de la GRE ont continué d'augmenter et se sont chiffrées à 1 179 millions de francs, contre 944 millions en 1986. Le bilan a présenté un excédent des passifs de 284,9 millions de francs, en hausse par rapport à 1986 (124 millions). L'engagement en faveur des pays en développement à faibles revenus
[93] a atteint 1 755 millions (2 480 millions en 1986). La part de ces Etats aux nouvelles garanties a été de 17% (182 millions) et a atteint 18% de l'engagement total
[94].
La GRE a préoccupé certains parlementaires. Le Conseil national a rejetté la motion Fetz (poch, BS) qui demandait de ne pas l'accorder aux exportations de matériel nucléaire, notamment vers les pays du Tiers-Monde. Dans cet ordre d'idée, l'interpellation Uchtenhagen (ps, ZH) émettait une critique concrète en soulignant le fait que la demande de GRE concernant la centrale nucléaire de Marmara (Turquie) n'avait été soumise ni à l'office fédéral des relations économiques extérieures ni à la direction de la coopération au développement et à l'aide humanitaire. La motion du conseiller national Renschler (ps, ZH) exigeant une meilleure transparence de la GRE ainsi qu'une extension du nombre de ses membres a été partiellement acceptée, sous forme de postulat, par la chambre basse. En effet, le Conseil fédéral avait proposé cette solution pour les aspects du texte ayant trait à l'assainissement financier et à la transparence de la GRE ainsi qu'à la promotion des exportations dans les pays les moins avancés mais avait refusé son élargissement, en raison de pertes d'efficacité et de flexibilité ainsi que du bon fonctionnement du système actuel
[95].
En dehors du cercle parlementaire, Fritz Leutwiler, président du conseil d'administration de Brown Boveri, a proposé la transformation de la GRE en une assurance obligatoire pour toute l'industrie et toutes les exportations
[96].
Par ailleurs, l'Office suisse d'expansion commerciale (OSEC), association de droit privé mais travaillant avec les autorités fédérales ainsi qu'avec l'économie et mettant à disposition des entreprises des services dans les domaines des foires, de l'information et du conseil à l'exportation, a poursuivi sa réorganisation amorcée en 1986. Composé de deux sièges, l'un à Lausanne et l'autre à Zurich, sa restructuration prévoit une nouvelle répartition des tâches entre ces deux organes qui pourrait s'effectuer au détriment de Lausanne
[97].
[92] Cf. aussi APS, 1986, p. 84.
[93] Selon l'échelle de l'OCDE.
[94] FF, 1988, I, p. 976 ss.; Rapp. gest., 1987, p. 318 s.
[95] BO CN, 1987, p. 92 ss. (motion Renschler), 97 s. (motion Fetz) et 98 s. (interpellation Uchtenhagen).
[97] FF, 1988, I, p. 976 ss.; JdG, 12.3.87.
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