Année politique Suisse 1987 : Infrastructure, aménagement, environnement / Energie / Energie nucléaire
Une concrétisation de Tchernobyl réside dans l'aboutissement des deux initiatives antiatomiques. La première, initiée par les organisations antinucléaires du nord-ouest de la Suisse et intitulée "Halte à la construction de centrales nucléaires", a été déposée en avril. Elle est soutenue par plus de 200 organisations et un certain nombre de partis parmi lesquels le Parti écologiste, l'Alliance des indépendants, des sections cantonales du Parti socialiste. Son unique revendication consiste en l'interdiction de la construction ou de l'exploitation de toute nouvelle centrale pendant dix ans. Un tel moratoire susciterait un délai de réflexion dans la politique énergétique suisse et, indirectement, empêcherait la réalisation de la centrale de Kaiseraugst.
En octobre a abouti l'initiative "
Pour l'abandon de l'énergie nucléaire", lancée par le Parti socialiste suisse. Elle est soutenue par quelques 36 partis et groupes dont l'Alliance des indépendants, les organisations progressistes (POCH), le Parti écologiste, le WWF et l'USS. Elle est articulée autour de trois axes: une renonciation à toute nouvelle centrale, une fermeture aussi rapide que possible de celles en activité et un approvisionnement énergétique par le biais d'économies
[16].
[16] FF, 1987, II, p. 1401 et 1988, I, p. 91 ss.; Lib., 22.4. et 2.10.87; La Suisse, 24.4.87; presse du 24.4.87. Cf. aussi APS, 1986, p. 111 s.
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