Année politique Suisse 1987 : Infrastructure, aménagement, environnement / Energie
 
Energies nouvelles
En 1987, ces énergies représentaient moins de 5% de la consommation suisse totale et 134 millions de francs investis dans la recherche.
La géothermie est susceptible de connaître un certaine développement car les Chambres ont dégagé un crédit de 15 millions de francs qui couvrira les risques inhérents aux forages géothermiques [42].
L'énergie solaire, représentant le plus important potentiel pour le chauffage des habitations et la production d'eau chaude est, elle aussi, en plein essor puisqu'il est question de créer un institut de recherche dans ce domaine. La promotion de cette forme d'énergie est soutenue activement par les parlementaires puisque le Conseil des Etats a transmis une motion du Conseil national (Meyer, ps, BE) demandant au Conseil fédéral un programme permettant l'encouragement de la recherche en matière d'énergie solaire. Cette demande est appuyée par une motion de la conseillère nationale Morf (ps, ZH) [43]. Que ce soit le solaire passif, utilisant l'ensoleillement parle biais de l'emplacement, l'isolation et la construction des bâtiments, le solaire actif (capteurs), les cellules solaires ou les centrales héliothermiques, cette forme d'énergie reste relativement chère. Dans ce contexte, la chambre basse a transmis, sous forme de postulat, la motion Grendelmeier (adi, ZH) qui prône un développement des énergies de substitution indigènes et renouvelables [44].
Le projet argovien de chauffage à distance Transwal qui récupérerait la chaleur perdue de la centrale de Beznau afin de chauffer dix-huit communes du canton, a connu son premier accroc. En juin 1987, quatre communes devaient se prononcer à son sujet. Parmi elles, deux (Wettingen et Neuenhof) l'ont refusé. Elles ont suivi en cela les arguments des opposants qui estimaient le projet trop coûteux, trop gigantesque, trop centralisé et surtout trop dépendant du nucléaire. Mais ce refus n'empêche pas la conception d'autres programmes identiques, notamment dans la région bâloise (ligne entre Bâle et Waldshut en Allemagne fédérale) par le biais de la centrale de Leibstadt et dans le canton de Soleure par l'intermédiaire de celle de Gösgen [45].
 
[42] BO CE, 1987, p. 103 ss.; BO CN, 1987, p. 487; FF, 1987, I, p. 1014. Cf. aussi APS, 1986, p. 116 et L'Hebdo, 3, 21.1.88.
[43] BO CE, 1987, p. 267 s. (motion Meyer); Délib. Ass. féd., 1987, II, p. 78 (motion Morf).
[44] BO CN, 1987, p. 513 ss.
[45] TA, 19.6. et 22.6.87.