Rejeté en 1985 parla majorité des cantons et écarté en 1986 par le Conseil national, le principe de la solution globale a à nouveau été évoqué. D'abord par le PLS qui a adopté une résolution demandant aux cantons de reprendre avec les autorités fédérales l'examen des moyens pouvant conduire à une solution d'ensemble en faveur des demandeurs d'asile résidant en Suisse depuis de nombreuses années. Puis, par le Conseil d'Etat genevois qui, lui aussi, a plaidé en sa faveur. A l'exception des radicaux et des vigilants, pour qui ce principe conduirait à des injustices et des mensonges, tous les groupes représentés au Grand Conseil ont appuyé la démarche du gouvernement genevois. Enfin, le canton de Fribourg a déposé une initiative allant dans le même sens. Mais, malgré ces requêtes, E. Kopp a rappelé que le Conseil fédéral n'envisageait pas d'appliquer la solution globale. Pour les anciens réfugiés, a-t-elle précisé, les cantons disposeront toujours de permis de séjour humanitaire ou pourront prononcer des mesures d'internement administratif
[11].
[11] PLS: L'Opinion libérale, 1987, no 6; JdG, 16.3.87. Conseil d'Etat GE: JdG, 16.3.87. Initiative: Délib. Ass. féd., 1987, IV, p. 16.