Dans le cadre de l'élaboration d'une politique fédérale de la jeunesse, le Conseil fédéral a présenté son message concernant
l'encouragement des activités extra-scolaires en faveur de la jeunesse. Le projet a pour but, d'une part d'ancrer dans une loi sur les activités de jeunesse le soutien matériel de la Confédération aux activités extra-scolaires en faveur de la jeunesse qui présentent un intérêt national et, d'autre part, d'introduire par le biais d'une modification du code des obligations, un congé non rétribué pour les personnes assumant des responsabilités au sein d'organisations de jeunesse. Même si la procédure de consultation a permis de dégager une appréciation globalement positive, certaines critiques furent néanmoins formulées à l'encontre du principe de l'aide fédérale et surtout de l'introduction du congé jeunesse. Les opposants, tous les cantons romands, à l'exception du canton du Valais, et les organisations des milieux de l'économie et des employeurs, ont estimé que dans ce domaine précis, l'aide doit émaner en priorité des milieux privés, des cantons et des communes. Ils ont également jugé inadmissible l'intervention de l'Etat dans les relations entre employeurs et salariés
[27].
Le Conseil des Etats a accepté une motion Schoch (prd, AR) sous la forme d'un postulat invitant le gouvernement à préparer une révision du code
civil abaissant l'âge de la majorité de 20 à 18 ans. Cela ne signifie pas qu'une personne âgée de 18 ans aurait le droit de vote, mais qu'elle deviendrait sujet de droits et d'obligations
[28].
[27] FF, 1988, I, p. 777 ss.; cf. aussi APS, 1986, p. 176.