Année politique Suisse 1988 : Infrastructure, aménagement, environnement / Energie / Energie nucléaire
En dépit du succès de Kaiseraugst, les promoteurs de l'initiative antiatomique dite du
moratoire n'envisagent pas de la retirer
[48]. Selon eux, elle pourrait, si elle était acceptée, empêcher le lobby pronucléaire de poursuivre dans les voies de Graben et Verbois. Le Conseil fédéral s'est prononcé en faveur du rejet des deux initiatives – "Halte à la construction de centrales nucléaires", lancée par les organisations anti-nucléaires du nord-ouest de la Suisse et "Pour l'abandon de l'énergie nucléaire", lancée par le PSS – sans proposer de contre-projet, désireux qu'il est de maintenir l'option nucléaire ouverte
[49].
[48] NZZ, 22.3.88. Cf. aussi APS 1987, p. 135.
[49] Rapport du Conseil fédéral sur la politique de l'énergie, BO CE, 1988, p. 687 ss. Ces deux initiatives ont abouti en 1987 dotées, respectivement, de 135 321 et 105 812 signatures valables (FF, 1987, II, p. 1401 ss. et 1988, I, p. 91 ss.).
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